Vivre avec les douleurs rebelles

Dernière mise à jour 27/11/18 | Questions/Réponses
PULS_vivre_douleurs_rebelles
Quatre questions à la Dre Valérie Piguet, responsable du Centre multidisciplinaire pour l’évaluation et le traitement de la douleur aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).

                 

Comment soulager les douleurs rebelles?

Dre Valérie Piguet Par une prise en charge globale et personnalisée qui combine plusieurs approches: médicamenteuse et interventionnelle (infiltration, neurostimulation), voire chirurgicale, physique (physiothérapie, ergothérapie) et psychologique (TCC par exemple).

Quel est le rôle des médicaments?

La médication est l’une des pierres angulaires de la prise en charge, mais ne suffit pas à elle seule. Souvent, les antalgiques classiques (paracétamol, anti-inflammatoires, opiacés) sont peu efficaces. Les traitements qui agissent sur la sensibilisation centrale sont plus indiqués: antidépresseurs, antiépileptiques, etc.

Quelle est la place des approches plus alternatives?

Pour fermer la porte à la douleur, on peut aussi recourir à l’hypnose, l’acupuncture, la sophrologie, la méditation, le yoga, etc. L’idée est que le patient constitue sa propre palette de peinture, avec différentes couleurs en fonction de ses douleurs, son expérience et sa personnalité.

Peut-on en venir à bout?

Oui, à condition de se fixer des buts réalistes. On vise en première ligne une amélioration de la qualité de vie, souvent en acceptant de vivre avec une sensation résiduelle. Instaurer du plaisir dans sa vie envoie au cerveau d’autres informations que celle de la douleur. On arrive probablement ainsi à moduler les voies de la douleur, à atténuer la perception et à la rendre plus gérable.

Osez bouger!

Lorsqu’on a mal, le premier réflexe est souvent de rester tranquille. Pourtant, dans le cas des douleurs chroniques, il existe des exercices de physiothérapie adaptés. «Grâce à des mouvements réguliers, nous encourageons les patients à repousser leurs limites, sans toutefois aller dans la zone rouge», explique Jean-Paul Gallice, physiothérapeute spécialiste de l’appareil locomoteur. Si les douleurs ne disparaissent pas forcément, travailler le mouvement permet de gagner en mobilité et donc d’être capable de faire plus d’activités. Un gros bénéfice en termes de qualité de vie. «L’essentiel de cette approche, c’est que le patient ait du plaisir à bouger. Il est donc important de trouver une activité physique qu’il aime pratiquer.»

________

Article repris du site  pulsations.swiss

Articles sur le meme sujet
PS52_douleur_chronique_langage

La douleur chronique: un langage maladroit du corps

Nombreuses sont les personnes touchées par des douleurs persistant pendant des mois, voire des années. On le sait désormais, les facteurs psychologiques et psychiatriques jouent un rôle primordial dans l’émergence et la pérennisation de la douleur.
PULS_douleur_mot_maux

La douleur, un mot pour des maux

Signal d’alarme de notre corps, la douleur n’est pas ressentie de la même façon chez tout le monde. Les explications du Pr Benno Rehberg-Klug, médecin adjoint agrégé au Service d’anesthésiologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
LMD_appli_douleur_chronique

Une appli pour mieux gérer la douleur chronique

En Suisse, 16% des adultes souffrent de douleurs chroniques. Une application élaborée aux Hôpitaux universitaires de Genève vise à améliorer leur qualité de vie.
Videos sur le meme sujet

Spondylarthrite : vivre avec la douleur au quotidien

La spondylarthrite est une maladie inflammatoire auto-immune chronique qui provoque des douleurs intenses, en particulier dans le bas du dos et la colonne vertébrale.

Gros plan sur la proctalgie fugace

Bastien Confino évoque une pathologie un peu particulière et méconnue bien que touchant 3% de la population: la proctalgie fugace.

Zoom sur ces antidouleurs qui tuent

Le chanteur américain Tom Petty est décédé en octobre 2017 d’une crise cardiaque provoquée par une overdose de médicaments contre la douleur.
Maladies sur le meme sujet
syndrome douloureux régional complexe (SDRC)

Syndrome douloureux régional complexe

Le SDRC est un état douloureux qui survient le plus souvent après un traumatisme (fracture) ou une opération d’un membre. Il peut aussi survenir à la suite d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

Lymphœdème

Lymphœdème

Le lymphoedème est un gonflement, le plus souvent du bras ou de la jambe. qui apparaît d’une manière insidieuse et a tendance à augmenter progressivement.

Goutte

Goutte

La goutte est due à un excès d'acide urique dans le sang et à une accumulation dans les tissus. Elle provoque le plus souvent des douleurs intenses des articulations.

Symptômes sur le meme sujet
Playmobil

Arthralgies

J’ai mal à une/plusieurs articulation(s)