Les relations entre vitamine D et maladies cardiovasculaires
Alors que le rôle de la vitamine D sur la santé de l’os est connu depuis de nombreuses années, nos connaissances sur son implication dans le système cardiovasculaire sont plus récentes et encore incomplètes. L’intérêt des médecins pour la vitamine D vient du fait que ses récepteurs sont omniprésents dans les différents tissus de l’organisme et que l’on a constaté que diverses couches de la population avaient des déficits très importants de cette vitamine.
Des carences en vitamine D
Il existe trois sources de vitamine D: l’exposition aux rayons solaires (Ultraviolet-B), la nutrition (source faible) et les suppléments. L’apport par l’exposition cutanée au soleil varie selon la couleur de la peau, la graisse sous-cutanée (obésité) et l’âge, mais aussi selon la latitude géographique (heures d’ensoleillement moins importantes dans certaines régions). La vitamine D obtenue par exposition, suppléments ou alimentation est métabolisée principalement par le foie et les reins. Les déficits sont en conséquence plus fréquents lors de dysfonctions hépatiques ou rénales. Mais au-delà des ces cas particuliers la majorité de la population est en situation de carence en vitamine D selon les normes actuelles, notamment en raison de certains comportements sociaux (évitement du soleil, variation dans la consommation de poissons riches en graisses, diminution de l’activité physique extérieure, obésité, etc.).
Les effets sur le système vasculaire
On observe que la vitamine D a des effets protecteurs sur les reins et qu’elle pourrait agir favorablement sur certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle (pression artérielle trop élevée). Les dernières analyses n’ont par contre pas démontré d’effet favorable de la supplémentation en vitamine D sur le risque de diabète ou la tolérance au glucose.
Difficulté dans l’interprétation des données
Deux études de synthèse ont montré une augmentation du risque d’événements cardiovasculaires et de mortalité globale liés à des faibles taux de vitamine D. En l’état actuel des connaissances scientifiques, l’intervalle idéal de concentration sanguine en vitamines D semble être entre 40 et 80 nmol/l.
Cependant, les différentes définitions des normes de vitamines D compliquent l’interprétation des données. Des données expérimentales supplémentaires sont nécessaires afin de mieux définir le déficit en vitamine D en lien avec la santé cardiovasculaire. Mais il faudra attendre quelques années (2-3 ans) pour savoir si un effet positif de la supplémentation de cette vitamine présente un gain pour la santé cardiovasculaire.
Référence
Adapté de I. Guessous et M. Bochud, «Vitamine D et maladie cardiovasculaire: aspects épidémiologiques», in Revue médicale suisse, octobre 2012, 2059-65, en collaboration avec les auteurs. RMS-360
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