Le tai-chi pour bien vieillir
Le +
L’aspect collectif du tai-chi est très stimulant. Aux bienfaits physiques s’ajoute un sentiment d’appartenance à un groupe qui stimule la communication et prévient l’isolement social.
Appartenant à la famille des arts martiaux chinois, le tai-chi consiste – pour faire simple – en une série de mouvements destinés à travailler l’énergie interne, appelée «chi». En réalité, cette discipline vieille de plusieurs milliers d’années est beaucoup plus complexe. Alternant souplesse et dynamisme, le tai-chi est également un exercice méditatif, ce qui lui confère une dimension différente des autres activités gymniques. Il est donc tout naturellement indiqué en médecine préventive et thérapeutique.
Bon pour l’équilibre et le moral
Cinq
C’est le nombre d’écoles traditionnelles de tai-chi. Chacune propose son propre style et tire son nom de la famille dont elle est historiquement issue: Yang, Chen, Wu Hao, Wu, Sun.
De nombreuses études ont mis en évidence les effets positifs de l’exercice physique chez les personnes âgées ou hospitalisées, tant sur le plan physique que psychologique. «L’activité physique en général prévient le déclin fonctionnel de façon significative et ce, même chez les sujets les plus fragiles, explique le Dr Andrea Trombetti, médecin adjoint agrégé du Service des maladies osseuses et de gériatrie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Le travail de l’équilibre apporté par le tai-chi permet également de diminuer le risque de chute.»
Les exercices de respiration, très importants dans la pratique du tai-chi, favorisent quant à eux la relaxation et améliorent le sommeil. Enfin, l’attention mentale portée sur l’enchaînement des mouvements entraîne concentration et mémorisation. «D’une manière générale, l’exercice physique améliore les fonctions cognitives et il a été démontré qu’il permet d’évacuer le stress et est bénéfique en cas de dépression», poursuit l’expert.
Sans limite d’âge
Activité physique d’intensité modérée, le tai-chi est accessible à tous. Certains cours sont même adaptés aux personnes en fauteuil roulant. À condition d’adapter les séances aux capacités de chacun, le rapport bénéfices/risques est toujours «très favorable». Néanmoins, comme avant d’entreprendre toute activité, il est conseillé d’en informer son médecin traitant.
Où pratiquer?
Si en Suisse le tai-chi n’est pas encore pratiqué collectivement dans les jardins publics comme c’est le cas en Chine, où il fait office de rituel matinal, cette discipline est aujourd’hui de plus en plus répandue chez nous. Certains services hospitaliers ou établissements médico-sociaux proposent des cours adaptés à leurs patients, prenant en compte leurs éventuelles pathologies. Enfin, des associations ou des structures privées peuvent aussi proposer des cours de tai-chi.
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Paru dans Générations, Hors-série « Se soigner autrement – Gros plan sur la médecine intégrative », Octobre 2019.