Les troubles du sommeil paradoxal
[TEXTE: CLÉMENTINE FITAIRE]
Notre sommeil est divisé en cycles, chacun durant 90 minutes environ, se répétant 4 à 5 fois au cours de la nuit. Après le sommeil léger survient le sommeil profond, puis le sommeil paradoxal. Durant ce dernier stade, les neurones du cerveau – notamment ceux du cortex moteur – sont très actifs, tandis que les muscles, eux, sont paralysés. Cela nous empêche de vivre physiquement nos rêves, particulièrement riches pendant le sommeil paradoxal. Mais chez certaines personnes, la paralysie du corps persiste quelques minutes au réveil. On parle alors de paralysie du sommeil, une expérience particulièrement angoissante qui se produit souvent durant l’enfance et perdure parfois à l’âge adulte. «Ces paralysies ont tendance à survenir quand on a des décalages dans les rythmes du sommeil, des horaires irréguliers, un manque de sommeil, explique la Dre Francesca Siclari, neurologue au Centre du sommeil du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Respecter une bonne hygiène de sommeil permet en général d’améliorer la situation.»
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Les troubles du sommeil constituent un véritable problème de santé publique, tant par leur fréquence que par leurs répercussions humaines, sociales et économiques.