Les causes et formes des troubles de l’odorat
Chacun peut un jour ou l’autre perdre l’odorat, partiellement ou totalement, passagèrement ou définitivement. D’une part parce que ce sens, indispensable pour reconnaître notre environnement chimique, tend à devenir moins performant avec l’âge, surtout dès 66 ans. Et de l’autre parce qu’un trouble de l’olfaction peut survenir à tous âges, suite à un banal rhume, ou après un traumatisme crânien, ou à cause d’une autre maladie plus grave.
Causes principales
En effet, les origines principales d’une perte de l’olfaction sont, par ordre d’importance:
- Les problèmes rhino-sinusiens (34%): nez bouché en permanence à cause d’un rhume chronique, de polypes, d’allergies, etc. En général, le patient traité contre l’affection (p. ex. avec des gouttes nasales décongestionnantes) récupère rapidement son olfaction.
- Les post-infections des voies aériennes supérieures (21%): suite à une rhume ou à une grippe, l’odorat ne revient pas. C’est le cas pour un tiers des patients ayant souffert d’une telle affection, mais deux tiers d’entre eux récupèrent en deux ans environ, sans traitement.
- Des causes inconnues (18%).
- Les traumatismes crâniens (17%): ils peuvent entraîner une perte définitive de l’odorat, mais 15% des patients concernés récupèrent spontanément, sans traitement en deux ans.
- Origine congénitale (4%): de naissance et irrécupérable.
- L’exposition à une substance toxique / une autre maladie (4%):
– En cas d’exposition à des produits toxiques, il suffit généralement de ne plus s’y exposer pour récupérer son odorat.
– La perte de l’odorat peut être la conséquence ou le symptôme de tumeurs, de troubles neurologiques ou neuro-dégénératifs comme les maladies de Parkinson et d’Alzheimer ou encore de pathologies générales (insuffisance rénale, diabète, etc.).
Glossaire
Les divers troubles olfactifs
Lorsque l’odorat fonctionne normalement, on parle de normosmie. On distingue ensuite entre les troubles quantitatifs et qualitatifs de l’olfaction.
Les troubles quantitatifs
L’anosmie: la perte totale des performances olfactives.
L’hyposmie: la diminution des performances olfactives.
L’anosmie unilatérale: la perte de l’odorat d’un seul côté du nez (rare, et la personne atteinte ne le remarque en général pas).
L’anosmie spécifique: la perte totale de la perception de certaines odeurs.
Les troubles qualitatifs
La parosmie: la perception erronée d’une odeur, p. ex. du café qui sent le poisson pourri.
La phantosmie: l’hallucination olfactive, soit la perception d’une odeur alors qu’il n’y en a pas.
La cacosmie: la perception d’une mauvaise odeur, sans cause apparente.