Un kyste embarrassant, mais bénin
Un petit trou entre les fesses, plus haut que l’anus, de l’ordre du centimètre et de profondeur variable. Le kyste sacro-coccygien (appelé aussi sinus pilonidal ou maladie pilonidale) n’est pas rare, puisqu’on estime qu’il touche une personne sur 4000. «Il s’agit majoritairement d’hommes, environ trois fois plus que les femmes, détaille le Professeur Dieter Hahnloser, chirurgien au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Plutôt des personnes un peu obèses, poilues et qui restent longtemps assises au quotidien. Durant la Seconde guerre mondiale, on appelait ça la jeep disease car elle touchait davantage les chauffeurs.» La maladie touche des personnes plutôt jeunes, entre 17 et 35 ans, exceptionnellement après 40 ans. «La majorité de ces kystes sont acquis, poursuit le spécialiste. Un petit poil s’incruste dans la peau, se retourne et pousse à l’envers. Il ouvre une cavité dans laquelle vont se glisser d’autres poils et débris cutanés.» Ce kyste, c’est à- dire une poche, peut ensuite s’infecter et créer un abcès.
Intervention ambulatoire
Le kyste sacro-coccygien a trois stades, explique le chirurgien. Il détaille: «Quand il est calme, on voit l’ouverture dans le sillon interfessier mais pas davantage de symptômes. S’il est subaigu, le plus fréquent, il est douloureux et suintant mais sans véritable abcès. Au stade aigu, enfin, le kyste est infecté, gonflé et rempli de pus.» Vu la nature de sa localisation, il est rare de repérer un kyste qui ne ferait pas mal, ne suinterait pas ou ne serait pas gonflé. Le traitement dépend du stade où il est présenté. «Quand il est aigu, il faut drainer l’abcès, précise le spécialiste. Nous recommandons de l’exciser ultérieurement, quand l’inflammation sera retombée. Il s’agit alors de l’ôter chirurgicalement, avec une anesthésie locale, ce que nous pouvons faire tout de suite s’il est au stade subaigu. Comme c’est une région sous tension, nous laissons la plaie ouverte et elle se referme ensuite d’elle-même.» Cette intervention est généralement réalisée en ambulatoire, sans passer de nuit à l’hôpital. Dans le cas où le kyste serait de très grande taille ou qu’il possèderait plusieurs orifices, une hospitalisation de quelques jours peut être nécessaire.
Epilation discutée
Point particulier de cette affection, le risque de récidive est important, même s’il devrait être inférieur à 10%, estime le Pr Hahnloser. Une nouvelle intervention peut donc être nécessaire. Cela dépend aussi de la gêne du patient. Est-ce qu’une épilation pourrait avoir un effet préventif sur une rechute? La question est très débattue chez les médecins. L’équipe du CHUV la recommande en tous les cas durant la guérison de la plaie. Et, parfois, une épilation au laser est remboursée, précise encore le chirurgien. Le kyste sacro-coccygien, malgré son aspect gênant et mal connu, n’est cependant pas une maladie dangereuse car ces kystes ne dégénèrent pas en tumeur.
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Dermatite atopique
Une peau sèche avec des plaques rouges, parfois suintantes, sur une ou plusieurs zones du corps, qui s’accompagne par de fortes démangeaisons. La dermatite atopique, plus connue sous le nom d’eczéma atopique, est une affection fréquente de la peau. En raison de l’inconfort qu’elle entraîne et de son impact sur l’image de soi, elle peut être vécue comme invalidante par ceux qui en souffrent. Environ 60% des patients développent la maladie au cours de leur première année de vie et 90% dans les cinq premières années. Si les symptômes ont tendance à s’atténuer, voire à disparaître avec l’âge, dans 10 à 30% des cas, ils persistent à l’âge adulte.
Acné
L’acné est une maladie du follicule sébacé formé par la glande sébacée et le poil. À la puberté, la glande sébacée sécrète du sébum en excès et trop épais, ce qui obstrue son orifice. C’est ce qui s’appelle la séborrhée. Cela provoque alors des comédons ouverts –les fameux points noirs– et des microkystes blancs, aussi appelés comédons fermés. Apparaissent également des pustules et des papules qui sont des petits boutons fermes et lisses.