Bien nourrir son cerveau

Dernière mise à jour 09/12/20 | Audio
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On le sait, la «malbouffe» fait grossir, mais elle conduit aussi à des modifications dans notre cerveau. Notre santé mentale, nos humeurs et nos capacités cérébrales sont donc à la merci d’un mauvais coup de fourchette.

ADAPTATION : Clémentine Fitaire

  

Notre cerveau se construit durant la grossesse déjà. Son fonctionnement, plus tard, dépend de la manière dont il aura été nourri. Une mauvaise alimentation de la future mère aurait donc des conséquences sur le cerveau de son enfant. C’est ce qu’a montré une vaste étude australienne, incluant 23’000 femmes enceintes: «On a constaté, et c’était flagrant, que les mères dont l’alimentation pendant la grossesse se résumait à des produits transformés avaient ensuite des enfants plus susceptibles d’être agressifs, colériques et capricieux», explique Felice Jacka, professeure à l’Université de Melbourne et auteure de cette étude.

La faute aux excès… et aux carences

De quelle façon l’alimentation vient-elle interférer avec le cerveau? La nourriture transformée, riche en mauvais gras et en sucre, est pauvre en nutriments essentiels au bon développement du corps. Les Oméga 3, par exemple, indispensables au fonctionnement du cerveau, ne sont pas fabriqués par l’organisme et doivent donc être apportés par l’alimentation. Or les aliments qui en sont riches (poissons gras, abats, huiles végétales, noix…) se sont raréfiés dans la cuisine des pays industrialisés. Résultat: privés d’Oméga 3, les neurones ont du mal à communiquer entre eux et les cellules cérébrales sont moins efficaces pour gérer certaines émotions.

Nutrition et criminalité

Une autre étude menée sur des femelles hamsters a également montré un lien entre carence en vitamine B3 et comportement agressif, voire meurtrier, envers leur progéniture. Pour Ap Zaalberg, docteur en psychologie hollandais, ce lien est également applicable à l’être humain. «Nous avons mené une étude sur de jeunes détenus, en leur donnant des suppléments de vitamines, minéraux et acides gras, puis nous avons regardé l'effet sur leur comportement.» La conclusion est claire: dans le groupe de détenus dont les repas ont été améliorés, le nombre d’incidents a été réduit d’un tiers.

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Présentation avec Isabelle Moncada, productrice de l'émission.

Bien nourrir son cerveau (36.9°, RTS Un)Le dossier sur le cerveau de RTS Découverte

Une émission CQFD - RTS La Première

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