Chevilles: l’aide de l’imprimante 3D

Dernière mise à jour 12/04/16 | Article
Chevilles: l’aide de l’imprimante 3D
Une nouvelle technique chirurgicale a été introduite aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) au bénéfice des patients opérés pour une pose de prothèse.

Rien n’arrête les avancées dans le domaine des imprimantes 3D. En décembre 2015, sous la conduite du Dr Victor Dubois-Ferrière, une équipe du service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil moteur des HUG a posé deux prothèses de cheville en s’aidant de cette technologie. Parti se former à l’université McGill de Montréal, le médecin met en pratique les techniques innovantes apprises là-bas. Offrant précision et réduction du temps opératoire, cette méthode est encore peu répandue en Europe et constitue une première en Suisse.

Des guides sur mesure

La pose de prothèse de cheville est une opération pratiquée régulièrement, mais qui reste toutefois complexe. Afin de placer l’implant prothétique, le chirurgien doit effectuer des coupes dans les os. «Pour cette étape cruciale, on s’aide de guides de coupe qui doivent être positionnés avec une grande précision. La nouvelle méthode facilite ce travail», révèle le Dr Dubois-Ferrière, responsable de l’équipe de chirurgie du pied et de la cheville.

Concrètement, la méthode consiste à réaliser à l’avance, sur la base de scanners de l’articulation du patient, une reproduction tridimensionnelle des os afin de simuler l’emplacement idéal de la prothèse et des coupes osseuses. Ensuite, des guides de positionnement et de coupes sont imprimés en 3D puis utilisés pendant la chirurgie. Ces pièces sont uniques et précises au millimètre prêt.

Réduction du temps opératoire

Le chirurgien planifie chaque phase de l’intervention avant son entrée au bloc opératoire. Il anticipe de cette manière les obstacles qu’il rencontrerait pendant la coupe de l’os. Toutes les étapes préalables à la pose des guides sont remplacées, réduisant ainsi la durée de l’opération.

Au vu de la nouveauté de ce protocole chirurgical, des études seront menées afin de déterminer notamment si la précision gagnée allonge la vie de la prothèse ou si le temps restreint de l’intervention a une influence sur les risques encourus par le patient.

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Source : Magazine Pulsations - http://www.hug-ge.ch/sites/interhug/files/n28_pulsations_avr-mai-juin_2016.pdf

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