L'aspirine n'est pas indiquée pour tous les cœurs
La découverte, dans les années 1970, des propriétés anticoagulantes de l'aspirine, a conduit aussi à la prescrire dans la prévention des maladies cardio-vasculaires.
Consommée régulièrement à petite dose (moins de 300 mg), elle freine la formation des caillots sanguins qui obstruent les vaisseaux et provoquent ainsi des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Moins de récidives
C’est pour cette raison que ce médicament est souvent prescrit en prévention secondaire, c’est-à-dire aux personnes ayant déjà eu un infarctus ou un AVC chez qui il réduit le risque de récidive. Il peut aussi être utile pour les individus qui ont des facteurs de risque face aux maladies cardio-vasculaires (hypertension, cholestérol, diabète, obésité, tabagisme).
Risque de saignement
En revanche, en prévention primaire, donc chez les gens en bonne santé et sans pathologie cardiaque détectée, les effets bénéfiques sont incertains. La consommation régulière d’aspirine pourrait même faire plus de mal que de bien, à en croire une étude publiée par des chercheurs londoniens en janvier 2012, dans les Archives of Internal Medicine. D’après les auteurs, qui ont analysé les données de 9 essais cliniques portant sur 100 000 personnes, ce traitement préventif diminuerait bien de 10% le risque de maladie cardiovasculaire, mais non sa mortalité. En outre, il augmenterait de 30% le risque de saignement interne mettant en danger la vie du patient. Des bénéfices modestes pour des effets indésirables importants.
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L'AVC, ou "attaque cérébrale", est la conséquence d'un manque d'apport de sang dans le cerveau (obstruction ou rupture d'un vaisseau). Les symptômes ne sont pas toujours réversibles.