Toux matinale? Et si c’était une BPCO?
Dans plus de 80% des cas, la BPCO est une conséquence du tabagisme. Mais certains métiers favorisant l’inhalation de particules fines (poussières de farine ou de céréales par exemple) peuvent également amener à développer cette affection pulmonaire.
Une maladie sournoise
Lors d’une exposition régulière aux particules fines, les voies respiratoires se rétrécissent lentement et la respiration devient progressivement plus difficile. Les lésions pulmonaires se font de façon insidieuse, pendant plusieurs années, et il est rare que les personnes atteintes songent à consulter avant que la BPCO ne se soit déclarée, car cette maladie est encore peu connue. Les symptômes sont proches de ceux d’un refroidissement, son diagnostic peut donc parfois tarder à être posé. Pourtant, dès 40 ans, cette toux matinale ou cet essoufflement en montant l’escalier peuvent clairement indiquer un début de BPCO. A terme, la personne atteinte de cette affection respiratoire manque d’oxygène. La détérioration des poumons causée par la BPCO est irréversible, c’est pourquoi il est essentiel de la dépister le plus tôt possible afin de la traiter et maintenir la meilleure qualité de vie possible.
Le test de fonction pulmonaire
Sur le site www.test-bpco.ch, un premier questionnaire permet d’évaluer son propre risque de BPCO. En cas de doute, une consultation médicale peut s’envisager. Pour affiner le diagnostic, un test de fonction pulmonaire existe, proposé notamment par certaines pharmacies. Grâce à cet examen indolore et rapide appelé spirométrie, le médecin est à même de déterminer le stade de BPCO atteint pour proposer un traitement adéquat. Bien sûr, l’arrêt du tabac reste la meilleure des préventions de cette maladie. Les fumeurs ou anciens fumeurs ont en tout cas un intérêt tout particulier à surveiller de près leur fonction respiratoire.
Dès que le diagnostic est posé, il est possible de stabiliser la maladie et de soulager les douleurs. Les médicaments inhalés chaque jour visent à élargir les voies respiratoires pour limiter l’inconfort et l’essoufflement. Une activité physique régulière est aussi conseillée pour maintenir la condition physique générale. Enfin, la réadaptation pulmonaire aide à traiter la maladie dans son intégralité avec une approche globale.
Un soutien professionnel pour arrêter de fumer
La ligue pulmonaire dispose d’offres professionnelles pour arrêter de fumer dans tous les cantons. Pour plus d’informations: www.liguepulmonaire.ch.
Pour en savoir plus |
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Pourtant la bronchopneumopathie chronique obstructive, ou BPCO, est largement méconnue.
Gros plan sur la BPCO
Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
La bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO[1] est l’une des conséquences insidieuses du tabagisme. En effet, une exposition répétée au tabac, ainsi qu’à d’autres polluants, provoque à la longue un rétrécissement des voies respiratoires, avec son lot de symptômes: toux chronique, expectorations et essoufflement. Un diagnostic est indispensable pour freiner l’évolution de cette maladie qui touche près de 400’000 personnes en Suisse.
[1] Le terme générique de bronchopneumopathie obstructive chronique (BPCO) regroupe un ensemble de maladies respiratoires, dont les plus connues sont la bronchite chronique obstructive et l’emphysème.