Priscilla Formaz: «Le chant est une connexion directe avec l’âme et ses sentiments»

Dernière mise à jour 15/11/20 | Questions/Réponses
Si vous ne connaissez pas encore FORMA, il est grand temps de la découvrir. Sous ce pseudonyme se cache la déjantée Priscilla Formaz, artiste aux multiples facettes qui fait de l’espace scénique son terrain de jeu, plein d’humour et d’autodérision. C’est avec son optimiste naturel qu’elle a accepté notre interview pour parler d’un sujet pourtant pas toujours joyeux: la santé.

L’adjectif qui la décrit le mieux…

«Supportable»

Son dicton préféré…

«Si t’as besoin de rien tu m’appelles»

      

La crise sanitaire de cette année était sans précédent. Comment l’avez-vous traversée?

Priscilla Formaz Ça a été une période compliquée, car tout d’un coup, je me suis retrouvée sans activité. Il a fallu se réinventer, trouver d’autres manières d’occuper son temps et de survivre. J’ai eu des grands moments de doute, mais les choses se remettent en ordre gentiment. Et puis on est tous dans le même bateau! Nous avons tous dû changer notre manière de vivre, non seulement dans les gestes du quotidien mais aussi en prenant conscience de la facilité et de la rapidité avec laquelle un virus peut se propager.

Cela a-t-il modifié votre perception du milieu médical?

Avant cette période, je ne m’étais jamais posé la question de remettre en doute la parole des médecins. Pour moi, c’était parole d’évangile. Mais durant la crise, chaque médecin y est allé de sa petite théorie. En février, on nous disait que c’était juste une grippette et que tout allait bien se passer. Et puis finalement non. Donc en effet, ma confiance, ma vision de ce milieu est un peu différente aujourd’hui.

Être en bonne santé, qu’est-ce que cela signifie pour vous?

Je pense qu’on est en bonne santé justement quand on ne se pose pas de questions sur sa santé! Personnellement, j’ai cette chance d’avoir une santé de fer, donc ce n’est pas un réflexe de me demander si je vais bien.

Allez-vous souvent chez le médecin?

Je ne suis que très rarement malade, ça fait vraiment longtemps que je n’ai pas mis les pieds chez un médecin. Et même quand ça ne va pas, je ne prends des médicaments qu’en dernier recours. J’essaye plutôt de gérer moi-même.

C’est-à-dire? Vous tournez-vous vers des médecines alternatives?

Oui, j’y crois beaucoup. Je suis déjà allée voir des rebouteux, des acupuncteurs, des magnétiseurs… On devrait davantage faire confiance aux médecines douces selon moi.

Être sur scène est particulièrement physique. Comment faites-vous pour tenir le coup lors des tournées?

Je me suis rapidement rendu compte que bien m’alimenter changeait complètement mon énergie, je le constate vraiment d’un point de vue physique. Quand je mange trop gras ou trop sucré, je suis plus fatiguée, c’est plus difficile sur scène. Donc je fais attention. Et je ne bois pas d’alcool avant les concerts, c’est très important aussi. Après, beaucoup, mais pas avant !

Vous mangez sain, mais vous n’avez pas malgré tout un péché mignon?

En bonne Valaisanne, je ne peux pas me passer de fromage!

Avant un concert, une chronique radio… êtes-vous sujette au stress?

Non, pas vraiment, je suis assez détendue. J’ai appris à le gérer au fil du temps. Car pour assurer pendant un concert, il faut être concentrée, et trop de stress peut faire perdre ses capacités.

Et le sport, est-ce important pour vous?

Dans ce domaine-là, je n’ai pas de demi-mesure: c’est soit tout, soit rien! Sur un coup de tête, je peux m’inscrire dans une salle de fitness et y aller cinq fois par semaine, puis ne plus rien faire pendant des mois, pour ensuite enchaîner les squats chez moi tous les matins. En ce moment, je suis dans une phase assez sportive, mais je ne sais pas combien de temps ça va durer!

Pensez-vous que la musique ait des vertus thérapeutiques?

Oui! Le chant, c’est une connexion directe avec l’âme et ses sentiments. Il est souvent difficile de s’exprimer par la parole, mais le chant est vraiment libérateur. C’est quelque chose que j’expérimente au quotidien avec mes élèves: aller vers cette créativité pure, sans se préoccuper de chanter juste ou faux, mais sortir des sons pour extérioriser ses émotions. On devrait tous faire du chant, plus que n’importe quel instrument… ça devrait être obligatoire!

Il y a beaucoup d’humour dans vos textes («Poil incarné», «J’ai menti», «In the chalet»…). Rire est-il aussi un moyen de panser certaines plaies?

Je suis quelqu’un de très positif et j’ai besoin de transmettre ça aux autres, surtout dans cette période où l’être humain a tendance à mettre son focus sur les choses négatives. Et c’est bien connu: «Rire est bon pour la santé»! Donc allier le chant et le rire c’est, pour moi, le combo gagnant en matière thérapeutique.

Toute cette énergie, où allez-vous la chercher?

Souvent je me dis que je suis une hyperactive qui n’a pas été diagnostiquée. Je me lasse vite et il faut donc que je fasse des choses tout le temps pour ne pas me laisser gagner par cet ennui.

Que peut-on vous souhaiter?

De vivre heureuse pour l’éternité!

Bio express

22 mai 1991  Naissance à Martigny (Valais).

1995  À 4 ans, commence à composer ses premiers morceaux.

2007  Obtient son certificat de fin d’études au Conservatoire cantonal de Sion (piano, violon, chant et solfège).

2014  Devient choriste pour le chanteur Bastian Baker.

Depuis 2013  Enseigne le chant pour tous niveaux à Lausanne.

2016  Obtient son diplôme à la Haute École de Musique de Lausanne (spécialité jazz).

2019  Devient chroniqueuse dans l'émission « Les Barbouzes », Radio Chablais.

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Pour découvrir l’univers de FORMA : priscillaformaz.ch

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Paru dans le hors-série «Votre santé», La Côte, Novembre 2020.

  

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