«La musique me maintient en bonne santé et me fait vivre!»

Dernière mise à jour 15/04/24 | Questions/Réponses
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Une personnalité solaire et un optimisme à toute épreuve, Stéphane est une chanteuse au talent aussi unique que son prénom. À 27ans, elle a déjà foulé des scènes de renom telles que l’Olympia ou le Paléo Festival et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Rencontre avec une compositrice qui donne vie à ses musiques au travers de jolies mélodies et de textes emplis de poésie.

    

Planète Santé: Votre prénom est peu commun, d’où vient-il?

Stéphane: C’est mon vrai prénom, mes parents me l’ont donné en hommage à l’actrice Stéphane Audran, qu’ils aimaient beaucoup. J’ai eu beaucoup de mal à l’accepter à cause de sa connotation plus masculine que féminine, même s’il est épicène. Jusqu’à mes 22ans, je demandais à mes amis de m’appeler «Sté». Ils continuent à m’appeler ainsi, mais la différence est qu’aujourd’hui, j’assume et j’aime totalement mon prénom. C’est mon nom d’artiste, ma force, mon identité.

Bio express

14 septembre 1996 Naissance à Genève.

2004 Début de sa passion pour le chant et la musique.

2016 Entrée en école de musique.

2021 Sortie de son premier single, «Douleur je fuis», qui a fait démarrer sa carrière avec 3,5millions de vues sur YouTube et 6millions d’écoutes sur Spotify.

2022 Sortie de son premier EP (Extended Play), «Stephane».

Janvier 2023 Sortie de son premier album, «Madame».

Juillet 2023 Première participation au Paléo Festival.

A-t-il influencé le titre de votre premier album?

En quelque sorte, oui. Je voulais appeler mon album «Madame» pour prendre une petite revanche sur tous les courriers ou appels téléphoniques où on me disait «Monsieur». Je voulais voir ce «Madame Stéphane» quelque part! Mais je pardonne aux gens, parce qu’en plus j’ai la voix grave!

D’où vient cette passion pour la musique et le chant?

Elle est née de parents mélomanes, de frères et sœurs qui aimaient faire de la musique en famille… je parle toujours de nos spectacles de Noël, qu’on préparait tellement sérieusement, vous ne pouvez pas imaginer! Avec mes cousins, c’était notre Star Academy à nous, notre prime de Noël. On était à fond! Je pense que ça m’a vraiment donné envie de faire de la musique. Toute ma famille m’a transmis cette passion.

Celle-ci s’est finalement transformée en profession…

Oui, j’ai commencé une école de musique parce que j’étais consciente que j’aimais le chant et la musique, mais ce n’était pas modelé et moi, j’aime quand c’est carré. Mes professeurs ont très vite adapté l’apprentissage à ma personnalité et m’ont beaucoup soutenue. L’école m’a ensuite offert l’opportunité d’enregistrer cinq titres, qui ne sont jamais sortis, mais c’est comme ça que j’ai pu rencontrer mon producteur et signer avec lui.

Aujourd’hui, qui influence votre musique?

Tellement d’artistes… Musicalement, la musique anglo-saxonne, et pour les textes, des artistes comme Vianney, Ben Mazué, mais aussi Jean-Jacques Goldman ou encore Julien Clerc.

Il semblerait que Julien Clerc ait beaucoup marqué votre carrière…

Oui, c’est vrai. J’ai repris l’une de ses chansons, «Lili voulait aller danser», et il l’a entendue. Grâce à ça, j’ai pu faire trois premières parties de ses concerts à l’Olympia, c’était incroyable! Mais ce qui m’a rendu le plus heureuse, c’est que j’ai pu lui présenter ma mère. C’était une vraie fierté de pouvoir en quelque sorte lui rendre ce qu’elle m’a donné.

Toutes ces influences vous ont permis de trouver votre propre style musical. Comment le qualifieriez-vous?

Ce premier album, c’est vraiment de la pop, mais qui se trouve parfois à la frontière avec le rock. J’ai essayé d’y mettre beaucoup de poésie et quelque chose d’un peu direct dans mes textes pour contraster avec une simplicité des mélodies.

Une mélodie simple pour des textes profonds, c’est bien cela, la recette de votre musique?

Exactement. J’ai toujours composé mélodie et paroles en même temps. Les deux s’entremêlent. Mais c’est vrai que le texte me tient à cœur parce que je crois qu’il faut dire les choses de la manière la plus simple et frontale possible, tout en restant original. C’est extrêmement difficile et c’est pour ça que j’adore travailler à deux. Parfois, on pense quelque chose, on essaye de l’exprimer, mais c’est l’autre qui a exactement les mots. J’aime ce ping-pong entre différents auteurs.

Ce ping-pong, avec qui aimez-vous le réaliser?

En un mot…

Un adjectif qui vous définit? «Solaire.»

Un rêve un peu fou? «Une tournée internationale.»

L’artiste avec qui tu rêverais de te produire sur scène? «Miley Cyrus. Elle reste l’une de mes artistes préférées. Elle écrit, compose, sait évoluer avec sa génération et se réinventer en restant fidèle à elle-même.»

Ça dépend. C’est une question d’alchimie, de moments. Pour mon premier album, j’ai travaillé avec quatre auteurs différents, alors que pour le prochain, j’ai travaillé avec une seule personne sur la moitié des titres.

L’amour, présent dans chacune de vos musiques, sera-t-il à nouveau le fil conducteur de ce prochain album?

Oui, parce que c’est ce qui me fait écrire, me fait vivre et m’accompagne tous les jours. J’adore l’amour et je suis curieuse d’en aborder chaque thème parce qu’il a mille facettes.

Au milieu de ces beaux projets professionnels, parvenez-vous à accorder du temps à votre corps et à votre santé?

Oui, j’essaye de traiter mon corps avec le plus de respect et de douceur possible, car mon travail nécessite d’être en bonne santé. Je ne peux pas me permettre de tomber malade, surtout si c’est un rhume ou une angine. Par contre, je dois avouer que je ne fais pas de sport, mais je marche beaucoup. Je fais environ 15000 pas par jour. Je mange le plus sainement possible, mais c’est aussi pour l’écologie. C’est important pour moi de choisir des produits locaux qui n’ont pas traversé la planète avant d’atterrir dans mon assiette.

Faites-vous également attention à votre sommeil?

Oui, j’essaye. Quelle que soit l’heure à laquelle je me couche, mon corps me demande 8 heures de sommeil par nuit. Il est réglé comme une horloge suisse! Puis je me réveille en pleine forme.

Comment gérez-vous le stress que votre métier peut imposer?

Je bois une petite bouteille de whisky avant de monter sur scène… Je plaisante bien sûr! En fait, je suis une véritable accro au stress. J’aime ce trac que je ressens avant un concert, celui qui me prend les tripes, qui libère de l’endorphine, de l’adrénaline… J’adore ça donc je l’accepte, je le prends et je le kiffe!

Avez-vous peur de certaines maladies?

Je n’y pense pas beaucoup… Ma maman a eu un cancer du sein quand j’avais 16 ans, tout comme ma grand-mère en avait eu un, donc je sais que c’est potentiellement génétique. Je préfère ne pas y penser parce que je crois qu’on attire ce qu’on pense! J’essaye donc d’être très positive et de penser à tout sauf à la maladie.

Un positivisme à toute épreuve contribue donc selon vous à rester en bonne santé…

Je crois que ça aide beaucoup, oui. Je crois également énormément à la psychanalyse, même si je ne la pratique pas. Je pense que la tête peut vraiment soigner le corps. Dès que j’ai mal quelque part, j’appelle ma mère parce qu’elle a un livre génial qui explique d’où vient le mal. Selon moi, le corps nous parle beaucoup au travers des maux et essaye de nous dire certaines choses que la tête ne veut pas admettre. Quand j’ai mal à la gorge, je réfléchis à cette chose que je n’ai pas dite mais que j’ai besoin d’exprimer. Psychologiquement, ça m’aide vraiment.

Quel rôle la musique joue-t-elle sur votre santé?

La musique me maintient en bonne santé et me fait vivre! C’est ma thérapie. Elle me permet d’évacuer tout ce que j’ai à dire et qui est parfois difficile à exprimer à haute voix. C’est mon meilleur médicament.

Et pour les gens qui l’écoutent, pensez-vous qu’elle puisse avoir des vertus thérapeutiques?

Sans aucun doute. C’est d’ailleurs ce que je cherche à chaque fois que j’écris une chanson. J’aime que les gens s’approprient les histoires que je raconte et qu’ils fassent des liens avec leur propre vécu. J’essaye toujours de mettre un peu d’espoir dans mes chansons, même si le thème est triste, parce qu’il faut toujours qu’il y ait une petite note qui nous tire vers le haut.

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Paru dans Planète Santé magazine N° 52 – Mars 2024

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