«L’humour est une sorte de médicament… il ne reste plus qu’à faire passer la pilule!»

Dernière mise à jour 23/11/23 | Questions/Réponses
VS-23_Vicent Veillon_©Studio À la volette-Vevey
Animateur et humoriste à l’énergie débordante, Vincent Veillon sillonne les plateaux télé et les scènes à la rencontre de son public dont il a très vite su conquérir le cœur. Jamais sans son binôme Vincent Kucholl, il nous fait rire depuis plus de treize ans et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Rencontre.

     

Bio express

23 avril 1986 Naissance à Monthey.

2002 Débuts chez Radio Chablais.

2009 Engagement à Couleur 3 et rencontre avec Vincent Kucholl.

2013 «120’’ présente la Suisse», premier spectacle avec Vincent Kucholl.

2015 Premières expériences télévisuelles et «120’’ présente Paléo» avec Vincent Kucholl.

2018 «Le fric», spectacle avec Vincent Kucholl.

«C’est un peu là que tout a commencé», dites-vous au sujet de votre rencontre avec Vincent Kucholl en 2009. Depuis, votre binôme est devenu inséparable. Avez-vous une anecdote particulière à nous raconter?

Vincent Veillon On a vécu trop de choses riches et variées pour n’en choisir qu’une seule… ce que je peux dire, c’est qu’on a bientôt treize ans de collaboration et qu’on est toujours ensemble. Aujourd’hui, on est patrons d’une boîte de production, on est donc associés et non pas seulement camarades de scène et de radio. On a des projets plein la tête pour la suite et je suis très reconnaissant d’avoir un binôme avec qui tout se passe toujours bien. 

Radio, télévision, spectacles… les idées foisonnent! D’où vous vient toute cette inspiration?

De la nécessité d’honorer des engagements pris! (rires). Je rigole, parce qu’il y a aussi le fait qu’on crée une sorte d’addiction à tout ça. Dans ces jobs créatifs, le besoin de s’exprimer vient d’abord parce qu’on veut faire les malins et prendre la lumière pour devenir quelqu’un d’exceptionnel. Ensuite, si on a la chance d’avoir un public qui nous suit, ça crée une sorte de demande et une addiction qui allume un moteur. Je ne vous cache pas qu’il y a aussi des moments où on n’a pas d’idées, on galère, on flippe, on se dit qu’on a fait le tour… mais ce qui motive souvent, ce sont les gens avec qui on collabore. 

Et votre énergie débordante, d’où la puisez-vous?

Ça, je ne sais pas! Je pense qu’on est les deux endurants, mais on vieillit, surtout Vincent! (rires). Plus sérieusement, je pense qu’on puise notre énergie dans notre public, car on a la chance d’avoir des gens qui nous donnent l’opportunité de faire des choses. Sans ça, on se serait déjà démotivés. 

Quels sont vos prochains projets professionnels?

Avec Vincent, on a vraiment envie de remonter sur scène, car on ne l’a plus fait depuis longtemps. On a le projet de créer un spectacle. C’est pour bientôt, ce qui veut tout et rien dire!

En un mot…

Un adjectif qui vous définit? Impatient.

Votre dicton? «Beau pays mais sec!»

Un rêve un peu fou? Réaliser un long métrage. Ce projet est en cours et il semblerait que, peut-être, on le touche du bout des doigts… et ça, ça me fait rêver!

Au milieu de tous ces projets professionnels, il peut sembler compliqué de garder un œil sur sa santé. Quel rapport entretenez-vous avec elle?

Je ne me suis jamais rien cassé, donc j’ai plutôt l’impression d’être très chanceux et je n’ai pas eu beaucoup de problèmes de santé jusqu’ici, à part des angines. C’est un peu ma spécialité! Quand j’en parle avec ma psy, elle me dit qu’elles sont souvent liées aux angoisses. D’ailleurs, «angines» et «angoisses», ça vient de la même racine! C’est intéressant quand on sait que ce sont des angines fortes qui se transformaient parfois même en abcès et qui me coupaient la parole! Sinon, je me sens assez bien, surtout depuis que j’ai commencé une cure de remise en forme. Je me rends maintenant davantage compte de l’importance du sport et des bénéfices de certains changements alimentaires. Je ne me prive de rien, mais j’ai l’impression de réfléchir un peu plus à ce que je mange et je vois vraiment la différence. 

Que signifie «être en bonne santé» pour vous?

C’est de pouvoir bénéficier de la liberté dont on a envie et à laquelle on aspire, ne pas avoir de maladies ou de problèmes qui pourraient nous faire perdre une partie de notre liberté de manière imposée et nous obliger à changer de vie. C’est ça qui pourrait presque m’angoisser, même si je ne vais pas me faire une angine avec ça! 

En parlant d’angoisses, ressentez-vous un certain stress avant de monter sur scène?

Non, assez peu je dois dire. Il y a une notion d’excitation surtout, mais aussi d’habitude, sans vouloir me donner de l’importance. En revanche, il y a beaucoup de concentration et un besoin de me centrer, et j’ai pour ça quelques petits rituels avant de monter sur scène. 

L’humour occupe une place centrale, tant sur scène que dans votre vie. Pensez-vous qu’il puisse avoir des vertus thérapeutiques?

Bien sûr! Quand on rit, on atteint un certain état de paix et même si je ne suis pas un expert, il me semble qu’un bon moral, ça maintient en bonne santé. L’humour est une sorte de médicament… il ne reste plus qu’à faire passer la pilule! (rires) 

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?

Eh bien, une bonne santé!

_______

Paru dans le hors-série «Votre santé», La Côte/Le Nouvelliste, Novembre 2023.

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