Le strabisme

Les principaux types de strabisme

	Ésotropie ou strabisme convergent Déviation d’un œil vers l’intérieur Forme la plus fréquente chez les plus jeunes, elle peut apparaître dès les premiers mois de vie ou être associée, plus tard, à une hypermétropie. L’enfant «louche» alors pour accommoder au mieux sa vision.
	Exotropie ou strabisme divergent Déviation d’un œil vers l’extérieur Le plus souvent intermittent chez les enfants concernés, lorsqu’ils regardent au loin ou sont fatigués.
	Hypertropie Déviation d’un œil vers le haut.
	Hypotropie Déviation d’un œil vers le bas.

Vision simple ou double?

Chez les enfants, seules les images fournies par l’œil correctement aligné sont prises en compte par le cerveau. En cas de strabisme tardif en revanche, une image double (diplopie) est possible, chacun des deux yeux ayant appris à communiquer avec le cerveau.

Une stratégie en 3 temps

1. Lunettes adaptées

Objectif: fournir une image nette aux deux yeux. 

2. Occlusion par patch cutané

Objectif: obliger le cerveau à «apprendre à voir» avec l’œil dévié, qui était jusque-là négligé. 

3. Intervention chirurgicale

Objectif: intervenir sur les muscles oculomoteurs pour remettre les yeux «parallèles» et permettre ainsi au cerveau de travailler avec les deux simultanément.

En direct de l’œil

Du côté des protagonistes: 6 muscles oculomoteurs et 3 nerfs (nerfs crâniens III, IV et VI).

L’objectif des interventions chirurgicales? Agir sur les muscles impliqués dans le défaut d’alignement. En cas de strabisme convergent par exemple, il s’agira d’ «affaiblir» le muscle droit médial (en décalant vers l’arrière son insertion sur la paroi de l’œil) et de «renforcer» le muscle droit latéral en le raccourcissant.

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Paru dans Bien vu!, le magazine de la Fondation Asile des aveugles, Mars 2021.