Vivre avec une allergie
Les efforts d’éviction de l’allergène qui pose problème sont souvent récompensés, mais n’empêchent pas à 100% de faire de mauvaises rencontres.
Les mesures de contrôle de l’environnement sont un passage obligé dans la prise en charge d’une maladie allergique. L’identification, puis l’évitement, des facteurs déclenchant l’allergie font partie du plan thérapeutique, au même titre que les traitements médicamenteux.
En dehors des pollens, trop volages pour se laisser contrôler, il est généralement payant de lutter contre les irritants comme la fumée de cigarette et les allergènes domestiques comme les acariens, les blattes, les moisissures ou les poils d’animaux. Cependant, vu le caractère extrêmement tenace des poils de chat, les effets de l’éviction sont rarement immédiats.
Dans un grand nombre de cas, la réduction de l’exposition aux facteurs déclenchant l’allergie (allergènes et irritants) ne suffit pas pour se défaire complètement des symptômes. Mais les efforts préventifs ne sont pas vains pour autant: ils permettent généralement de prendre moins de médicaments, ce qui n’est pas le moindre des avantages.
S’informer sur les pollens
A défaut d’un séjour loin des pollens en liberté, on peut s’informer sur leur composition et suivre quelques règles pour minimiser leur impact. Les floraisons helvétiques et françaises sont scrutées à la loupe respectivement par des spécialistes de Météo suisse et du Réseau national de surveillance aérobiologique. Le fruit de leur travail? Des bulletins sur la météo des pollens qui sont régulièrement communiqués aux différents canaux d’information: pharmacies, journaux, radio, Internet, applications iPhone, etc. Des renseignements utiles pour programmer une sortie.
Quelques astuces anti-pollens
S’il est impossible d’échapper complètement aux pollens, on peut toutefois limiter les dégâts:
- Dormez les fenêtres fermées, les pollens étant actifs au petit matin.
- Evitez les courants d’air.
- Roulez les fenêtres fermées et n’enclenchez pas la ventilation de la voiture.
- Renoncez à tondre ou ramasser le gazon.
- Evitez les activités en plein air, type pique-niques champêtres, en particulier lorsque le temps est chaud, sec et venteux.
- Prenez vos vacances dans les régions situées au bord de la mer, réputées moins riches en pollens.
- Essayez de vous offrir une pause à la montagne: les périodes de floraisons y sont moins intenses et, surtout, les graminées pollinisent un mois plus tard qu’en plaine (mi-juillet/mi-août).
- Méfiez-vous du chlore des piscines qui agresse les muqueuses du nez et des yeux déjà irritées.
- Résistez bravement aux démangeaisons affreuses qui vous assaillent: se frotter le nez et les yeux aggrave les symptômes.
- Renoncez à fumer: la cigarette aggrave la congestion nasale.
- Lavez-vous les cheveux en rentrant d’une promenade dans la nature.
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Extrait de:
J’ai envie de comprendre… Les allergies, de Suzy Soumaille, en collaboration avec Philippe Eigenmann, Ed. Planète Santé, 2013.