Le dos se bloque, et après?
Après une première prise en charge, un séjour dans un service spécialisé, comme le Service de médecine interne et réhabilitation (SMIR) Beau-Séjour des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), est parfois envisagé. «Ces patientes et patients, âgés entre 30 et 60 ans, n’en sont souvent pas à leur premier épisode, mais jusque-là, rien n’a pu les soulager. L’objectif de ce court séjour est d’améliorer leur possibilité de mouvement», explique la Dre Eliana Hanna Deschamps, médecin adjointe au SMIR Beau-Séjour des HUG. Un processus de soin standardisé est en passe d’être mis en place pour stimuler le ou la patiente et ne pas relayer les fausses croyances. Le personnel soignant est sensibilisé aux doutes que pourraient exprimer les malades, notamment par rapport à leur crainte de bouger. Les mots choisis sont importants, notamment en éducation thérapeutique, où des informations sur le fonctionnement et la solidité du dos sont données. «C’est une zone riche en muscles, qu’il s’agit de détendre et d’activer pour améliorer la souplesse et la coordination», explique le Pr Stéphane Genevay, médecin adjoint au Service de rhumatologie des HUG. C’est donc au prix d’une remobilisation physique qu’il est possible de faire face au dérèglement musculaire, à l’origine de la douleur.
Focaliser sur les progrès
Une certitude: l’immobilisation retarde le rétablissement. «Nous commençons par adapter l’antalgie pour que les personnes puissent se mobiliser au quotidien et s’engager dans une physiothérapie active», poursuit la Dre Hanna Deschamps. Durant la journée, les personnes sont encouragées à se lever, à s’asseoir, à prendre les escaliers, à effectuer de petits exercices pour se remettre en mouvement. Un planning avec des objectifs leur sera donné pour y inscrire jour après jour les progrès accomplis: «C’est une manière de les aider à prendre conscience du chemin parcouru et d’éviter qu’elles ne se focalisent sur la douleur.» Enfin, pour que cette prise en charge puisse porter ses fruits à plus long terme, un plan de traitement (physiothérapie en ambulatoire, par exemple) est proposé afin que la personne puisse envisager sereinement sa sortie. Lorsque le contexte psychosocial est difficile, la personne est référée à un ou une spécialiste en rhumatologie pour réduire le risque de chronicité.
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Article repris du site pulsations.swiss
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