Les illusions d’optique: comment ça marche?
Le saviez-vous?
Les illusions d’optique ne servent pas qu’à faire le buzz sur les réseaux: elles sont aussi utiles à la recherche. Puisqu’elles ont démontré qu’il n’était pas obligatoire de voir un objet dans son entier pour le distinguer, elles pourraient permettre d’identifier les informations essentielles à une bonne vision. Et pourquoi pas, à l’avenir, aider les personnes avec une déficience visuelle à mieux voir, avec moins d’informations à disposition.
Il existe trois types d’illusions d’optique
Celles qui sont…
1) … liées à la physique
Un exemple: lorsque l’on dépose, en biais, un stylo dans un verre d’eau, le stylo nous apparaît comme cassé en deux. Dans ce cas, c’est le phénomène de réfraction qui est responsable de l’illusion d’optique. La lumière est ralentie au moment de traverser l’eau, ce qui provoque un fléchissement des rayons lumineux et donc l’impression que la partie immergée du stylo s’est décalée.
2) … liées à une interprétation du cerveau
Un exemple: le motif de Kanizsa. Pour ce triangle imaginaire, le cerveau «voit» un triangle blanc même s’il n’est pas représenté. Avec ce type d’illusions, le plus fréquent, le cerveau reçoit une image qu’il va simplifier au maximum et interpréter pour la comprendre. Au risque de se tromper !
3) … liées à la physiologie de l’œil (et plus particulièrement de la rétine)
Un exemple: lorsqu’une image persiste alors que l’objet regardé n’a fait que passer. Il peut s’agir d’une image d’une forte intensité, par exemple émise par un projecteur, qui semble «rester» sur la rétine. Ces phénomènes restent mal compris.
Rien de grave!
Les illusions d’optique ne sont pas liées à une pathologie de l’œil. Les couleurs, la lumière ou encore la perspective peuvent perturber le travail du cerveau. Lors du traitement de l’information, l’expérience occupe une place très importante. En effet, pour comprendre une image, le cerveau va comparer la forme à analyser à d’autres déjà rencontrées.
Une grille comme référence
En matière d’illusion d’optique, la grille d’Hermann, composée de carreaux gris et de traits blancs, est devenue un classique. Des taches semblent visibles à chaque intersection alors qu’il n’y en a pas. Connue depuis plus d’un siècle, cette grille serait créée par une activité physiologique de la rétine, qui augmente le contraste entre les zones claires et les zones sombres. Certains scientifiques ont récemment suggéré que le responsable de cette illusion d’optique serait en fait… le cerveau.
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Article repris du site BienVu!