Articulations: quand ça casse
Des os fragiles
Elles sont les plus fréquentes: les fractures des os autour des articulations représentent plus d’une fracture sur deux traitée à l’hôpital. Les extrémités des os sont «moins résistantes, plus spongieuses et donc plus fragiles», explique Pierre Hoffmeyer, chef du service d’orthopédie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG).
Ces traumatismes surviennent le plus souvent au début et à la fin de la vie: «les jeunes sont casse-cou, quant aux personnes âgées, elles chutent davantage et leurs os sont fragiles», précise le chirurgien. Soigner une articulation revient à lui rendre sa fonction. La rotule doit glisser correctement, le coude bien se plier, le poignet retrouver un mouvement naturel, etc.
Il s’agit donc de «rétablir l’anatomie de manière très précise», poursuit le spécialiste. Suivant la fracture, cela peut passer par la pose de vis ou de plaques, avec parfois en plus une greffe de tissu osseux.
Les coudes
On tombe en avant, le coude plié. Le choc casse l’olécrâne (la tête du cubitus, l’un des deux os de l’avant-bras). Cette fracture touche souvent les personnes âgées. Le triceps, muscle du bras, emporte alors souvent le ou les fragments cassés de l’olécrâne. Pour soigner cette fracture, il faut opérer et replacer ces fragments d’os afin de redonner sa forme à l’articulation. On utilise pour cela des broches et du fil métallique.
Si l’os s’est cassé en plusieurs fragments, il faudra peut-être le renforcer en prélevant de l’os ailleurs chez le patient ou en ayant recours à une greffe.
Les chevilles
On trébuche lourdement, le pied tourne vers l’extérieur. Sous la force exercée, les deux os de la jambe, tibia et péroné, se cassent près de la cheville. Cette fracture dite «bimalléolaire» est courante chez la personne active. On la soigne en l’opérant pour fixer les fragments d’os et redonner sa forme originelle à l’articulation.
Les poignets
Les fractures du poignet sont très fréquentes, explique Thierry Christen, chirurgien de la main au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Et parmi celles-ci, c’est le radius, l’un des deux os de l’avant-bras, qui est le plus souvent touché. On chute, on pose la main pour se rattraper et «clac», le radius cède.
Si l’os est simplement cassé mais pas déplacé, on l’immobilisera avec un plâtre durant quatre semaines. Mais la force des chocs fait que ces cas sont minoritaires. On opérera donc généralement pour fixer l’os avec une plaque et des vis. C’est une fracture dont on récupère bien.
Les genoux
Les fractures du genou les plus courantes touchent le plateau tibial. Il s’agit de l’extrémité supérieure du tibia, le gros os de la jambe. Plusieurs éléments peuvent être lésés dans un tel accident: l’os, les ménisques, les ligaments. Avant toute opération, les médecins réalisent donc un bilan du genou complet.
Pour reconstituer l’articulation, on remonte généralement le plateau qui avait été enfoncé et on le soutient par des greffons d’os et des plaques.
La réadaptation professionnelle
Morsure d'animal
Les morsures d'animaux peuvent être superficielles ou profondes. Elles peuvent se compliquer d'une infection, d'un tétanos ou de la rage et, s'il s'agit d'un serpent, d'une envenimation.
Entorse de la cheville
Une entorse est une lésion des ligaments de la cheville, le plus souvent suite à un mauvais mouvement du pied. A l'exception des entorses graves, la plupart guérissent sans complication.