De la prise de sang aux résultats
1. Une analyse motivée
On ne demande pas d’analyses de laboratoire à l’aveugle. Au contraire, on le fait après avoir examiné un malade et réfléchi à son cas, lorsque l’on souhaite obtenir certaines valeurs pour guider son diagnostic et son traitement. Par exemple, en cas de suspicion d’une anémie, le médecin utilisera le laboratoire pour mesurer le nombre de globules rouges et la quantité de fer.
2. «Ça va piquer!»
Geste banal, la prise de sang n’en est pas moins importante pour une analyse de laboratoire. «Si l’on utilise un garrot, il ne faut pas le serrer trop longtemps ni trop fortement, insiste Jean Balmer. Cela pourrait modifier certaines substances à analyser. De même, il faut tirer avec douceur sur le piston de la seringue pour ne pas endommager les cellules que l’on examinera, ni les molécules que l’on dosera.» Le choix du tube n’est également pas anodin: certains contiennent des anticoagulants, d’autres non.
3. Conforme, cet échantillon?
Arrivés au laboratoire, les prélèvements sont contrôlés. S’ils sont conformes (est-ce le bon tube pour la bonne analyse? Contient-il la bonne quantité de matériel?), ils sont enregistrés dans le système informatique (phase pré-analytique).
4. En machine
Pour une prise de sang, la majorité des analyses sont aujourd’hui complètement automatisées. C’est donc un appareil qui s’en charge, très rapidement. «Quand j’ai débuté, il y a plus de trente ans, une formule sanguine complète se réalisait au microscope avec un comptage manuel des cellules, se souvient Jean Balmer. Cela prenait une bonne heure. Aujourd’hui, l’automate la livre en une minute.» Cette étape est appelée la phase analytique.
5. Conformité des résultats
A la sortie de l’automate, les valeurs qu’il fournit sont soumises à divers contrôles, selon qu’elles paraissent normales ou non en fonction de l’âge et du sexe du patient. En cas d’anomalie, les résultats sont examinés par une laborantine, pour s’assurer qu’un problème technique n’explique pas ces valeurs imprévues. Si la mesure demeure éloignée des standards, un biologiste cherche une explication et fait appel, le cas échéant, à de médecins spécialistes installés qui sont consultants pour le laboratoire. Il s’agit de la phase post-analytique.
6. Les résultats présentés
Les résultats sont envoyés au médecin de façon sécurisée. Ils sont conservés dix ans par les laboratoires (davantage pour certains domaines d’analyses). Tout comme les prélèvements, ils sont la propriété des patients, insiste Jean Balmer.