A la découverte de l’hôpital du futur

Dernière mise à jour 26/09/18 | Questions/Réponses
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Les avancées technologiques ne cessent de remodeler notre environnement. A l’hôpital, de nouveaux outils devraient permettre de consolider les relations humaines. Trois questions à Antoine Geissbuhler, médecin-chef du Service de cybersanté et télémédecine des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et Helena Bornet dit Vorgeat, cheffe de projet au Centre de l’innovation des HUG.

           

A quoi ressemblera une chambre d’hôpital dans vingt ans?

Pr Antoine Geissbuhler (A.G.)  L’hôpital de demain aura sans doute tendance à perdre ses murs. Finalement, le meilleur endroit où être hospitalisé, c’est peut-être chez soi. Les progrès technologiques vont nous permettre de mettre en place plus de soins directement au domicile du patient.

Helena Bornet dit Vorgeat (H.B.V.)   Pour beaucoup de gens, aller à l’hôpital est quelque chose d’assez anxiogène. Nous travaillons donc aussi sur des projets de chambres à l’ambiance chaleureuse, qui rappellent le confort de la maison. Camoufler le matériel médical et jouer avec la lumière contribue à construire un environnement bienveillant.

Face aux progrès de la technologie, comment la place du patient va-t-elle être repensée?

H.B.V.  Grâce au développement d’outils technologiques, nous essayons de redonner le contrôle aux patients. Aux HUG, l’application pour tablette Concerto leur permet déjà de participer à l’organisation de leurs activités au sein de l’hôpital. Quant aux proches aidants, leur rôle est également fondamental. En pédiatrie, des lits de camp pour la famille sont installés dans les chambres. Nous souhaiterions que dans quelques années, cela devienne un standard dans les autres services. Il faut repenser l’hôpital comme un lieu de vie sociale.

Avec de tels changements, comment maîtriser les coûts que cela va engendrer?

A.G.  Ce type d’approche est probablement plus économique que ce qui se fait aujourd’hui. Nous savons que les coûts de quelques jours d’hospitalisation correspondent à environ un mois de prise en charge à domicile. La technologie devrait donc permettre d’amener plus d’expertise chez le patient et ainsi éviter certains séjours à l’hôpital.

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Paru dans Planète Santé magazine N° 30 – Août 2018

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