Enfant sportif, certes, mais attention aux lésions
Depuis l’an 2000, l’activité physique et sportive des jeunes est en pleine mutation. Paradoxalement, les sportifs côtoient les sédentaires, qui préfèrent nettement à l’activité physique les jeux sur ordinateur ou la communication par l’intermédiaire des réseaux sociaux. En outre, on voit émerger des activités sportives de plus en plus extrêmes et à risques. Des enfants s’adonnent dès le plus jeune âge à des sports de compétition avec des exigences et des intensités croissantes. Et certains jeunes mélangent une activité parfois extrême à une sédentarité qui peut l’être tout autant.
Dans l’évaluation d’une lésion de surcharge sportive chez l’enfant ou l’adolescent, il est donc impératif de prendre en compte non seulement les caractéristiques individuelles de l’enfant, comme son sexe, son âge, son stade de croissance, sa psychologie, la présence ou non de pathologies préexistantes ou de troubles anatomiques, mais il faut aussi s’interroger sur les modalités de l’activité physique. Il est donc fondamental d’évaluer l’enfant d’un point de vue sensorimoteur grâce à des bilans physiothérapeutiques ou à des tests d’aptitude réalisés par des médecins du sport.
Pathologies préexistantes
L’incidence des lésions dans la pratique sportive chez l’enfant et l’adolescent semble aussi liée à l’état pathologique ou à la présence de maladies chroniques. Dans ce sens, les adolescents semblent aussi plus enclins à être victimes de lésions traumatiques dans la pratique du sport s’ils présentent des pathologies tant psychiques que somatiques. La surcharge résulte tout naturellement d’un déséquilibre entre les sollicitations imposées par les éléments extérieurs s’opposant aux réactions et à l’aptitude à supporter la contrainte par l’individu. Celui-ci, que nous appellerons le récepteur de la surcharge, va aussi opposer des réactions très variables aux sollicitations. On peut le qualifier en fonction de son âge, de son stade de croissance, de l’éventualité d’anomalies malformatives, d’un état pathologique lié à des maladies chroniques et de son psychisme.
Dans la notion de surcharge articulaire liée au sport, l’agression des structures musculaires et articulaires résulte donc certainement en partie de l’inadéquation de l’activité, mais il est fort probable aussi qu’une inaptitude à réaliser cette activité soit aussi à l’origine du développement des lésions de surcharge. Il est par ailleurs clair que la présence de troubles morphologiques, anatomiques ou malformatifs préexistants augmente les risques de développer ces phénomènes de surcharge et de subir leurs conséquences.
Adaptation de l’activité à l’enfant
Le traitement global de cette surcharge nécessite une adaptation de l’adéquation de l’activité, en se posant les questions suivantes: le sport est-il bien indiqué à la morphologie de l’enfant ou à son psychisme? L’intensité est-elle adaptée à son âge, à sa résistance physique? La fréquence des entraînements, la présence de compétitions hebdomadaires ne génèrent-elles pas une dimension de fatigue qui nécessiterait une adaptation de l’entraînement? De plus, n’y a-t-il pas des exigences, en termes de performance, qui soient exagérées? Et l’enfant n’est-il pas victime d’une surstimulation pour atteindre la réussite ou pour reprendre l’activité après une période de traumatisme?
L’ado n’est pas un adulte
Quant à l’évaluation des capacités sensitivo-motrices, c’est un problème complexe et il est vrai qu’on a longtemps pensé que l’adolescent bénéficiait finalement, à peu de chose près, de capacités neuromusculaires proches de celles de l’adulte à poids égal. Un travail récent publié en avril 2011 montre que le développement sensoriel de l’adolescent est beaucoup plus variable qu’il n’y paraît. En effet, l’adolescent est plus sensible sur le plan visuel aux stimuli extérieurs, il va donc être facilement distrait par le public, par une lumière inadéquate, par exemple dans une salle de gymnastique.
La vitesse de réaction, nécessaire à corriger des troubles de position, de déséquilibre, va continuer à progresser de l’adolescence à l’âge adulte, et ceci par maturation des voies du cerveau et ainsi, par l’élaboration non seulement de phénomènes réflexes, mais de phénomènes cognitifs liés à l’entraînement. La coordination de l’adolescent est bien développée et de manière rapide, mais est souvent altérée par la présence de réflexes posturaux «anciens» qui vont perturber le contrôle volontaire des réponses motrices adéquates.
Il est donc inutile «de forcer» un maladroit à devenir une star de la gymnastique aux agrès, si d’emblée il n’en a pas les capacités neuromotrices.
Référence
«Lésions de surcharge chez l’enfant », Pr Pierre-Yves Zambelli, Drs Aline Brégou, Frédéric Vauclair, Nicolas Lutz et Stéphane Tercier, Unité pédiatrique de chirurgie orthopédique et traumatologique Département médico-chirurgical de pédiatrie, CHUV, in Revue médicale suisse 2011; 7: 1549-52.
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