Crise suicidaire chez l’adolescent: quelle prise en charge?
Une fois que la crise suicidaire surgit, il est fondamental d’aider le jeune en souffrance afin d’éviter un passage à l’acte. Dans le canton de Genève, l’Unité de crise du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) propose plusieurs sortes de prises en charge selon la nature de la crise, l’imminence des besoins du jeune et ses ressources.
Tout d’abord, le Centre d’étude et de prévention du suicide (CEPS) permet, grâce à sa ligne d’écoute permanente et ses consultations, d’informer et d’orienter le jeune et son entourage vers le système de soin qui leur convient le mieux. L’approche du CEPS, ambulatoire, permet d’établir un lien avec les jeunes, de porter une appréciation clinique et de les soutenir dans l’organisation d’un suivi.
Le Centre de traitement ambulatoire intensif (CTAI) offre, quant à lui, une prise en charge semi-hospitalière pour les personnes ayant besoin de soins importants mais ne désirant pas se séparer de leur famille ou s’absenter totalement de l’école.
Quand une hospitalisation est nécessaire, l’unité des Lits de crise permet aux adolescents de s’extraire de leur milieu pour une durée décidée avec le jeune et sa famille, et de bénéficier d’un dispositif attentionnel important, en collectivité.
Dans tous les cas, les urgences de l’hôpital cantonal sont de première indication en cas de crise suicidaire imminente et de risque suicidaire élevé.
Que faire face à un refus d’aide?
La première étape dans toute prise en charge est d’engager le jeune qui souhaite se retirer du monde dans une relation avec un professionnel de la santé, quel qu’il soit. Il arrive que le jeune refuse dans un premier temps d’être aidé. Ce refus, caractéristique de l’adolescence, doit être entendu, mais travaillé: il est important de faire entendre au jeune que ce refus se retourne contre lui et le dessert.
Ecouter et aider à parler
Les adolescents présentant des envies suicidaires ont souvent l’impression de ne pas être entendus ni reconnus dans leur mal-être. Ils peinent même parfois à exprimer ce qu’ils ressentent. Les écouter, c’est aussi les aider à mettre des mots sur les choses et à identifier ce qu’ils veulent changer à travers cette crise. Les thérapies individuelles et les groupes de parole constituent de fait une étape essentielle du suivi.
Travailler avec la famille
La famille joue un rôle fondamental dans la prise en charge de la crise de l’adolescent: elle est non seulement une référence essentielle pour l’enfant qui grandit, mais exerce également sur lui une forte influence. Elle peut être source, pour le jeune, d’angoisses de perte, de rejet ou d’abandon. Le sentiment de ne pas être entendu peut aussi être lié à une communication brisée avec les parents: il s’agit alors de rétablir une meilleure relation grâce à un travail fait en parallèle avec la famille.
Transformer la crise
Au fur et à mesure que la prise en charge progresse, les professionnels vont aider les jeunes à découvrir leurs propres ressources et explorer avec eux ce qu’ils aiment, ce qui les fait rêver, ce qu’ils espèrent de la vie. La crise suicidaire est, comme toute crise, une opportunité de changer qu’il faut saisir et à laquelle on peut donner du sens: on encourage donc les jeunes à la transformer en quelque chose de positif, comme un projet personnel, pour tenter autre chose.
Pour en savoir plus
HelpAdoLine du CEPS (24h/24)
022 372 42 42
Pour les jeunes, les proches et les professionnels.
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Acné
L’acné est une maladie du follicule sébacé formé par la glande sébacée et le poil. À la puberté, la glande sébacée sécrète du sébum en excès et trop épais, ce qui obstrue son orifice. C’est ce qui s’appelle la séborrhée. Cela provoque alors des comédons ouverts –les fameux points noirs– et des microkystes blancs, aussi appelés comédons fermés. Apparaissent également des pustules et des papules qui sont des petits boutons fermes et lisses.