Faire pipi au lit la nuit: les traitements

Lors de la prise en charge, le pédiatre prendra soin tout d’abord de rassurer l’enfant et ses parents. Après un bilan médical et la mise en place de mesures comportementales, plusieurs traitements peuvent être envisagés en fonction de l’âge et de la situation:

• Le traitement hormonal. La prescription de desmopressine (dès 6 ans) permet de réduire la quantité d’urine et ainsi de diminuer la fréquence des accidents nocturnes. Efficace à 60-70%, le taux de rechute est toutefois important à l’arrêt du médicament. Par ailleurs, il ne fonctionne que lorsque la capacité de la vessie est normale. L’avantage principal est la rapidité de son action, ce qui permet à l’enfant de pouvoir gérer des situations ponctuelles (camps, nuits passées ailleurs qu’à la maison) dans un délai très court. Attention, s’il boit trop, il y a un risque d’hyponatrémie (diminution du taux de sodium dans le plasma) et de convulsions.
• Les systèmes d’alarme. Ce dispositif, appelé «pipi-stop», se glisse sous le pyjama et sonne ou vibre dès les premières gouttes d’urine dans le but de réveiller l’enfant. Basée sur le principe du conditionnement, cette méthode jouit d’un taux de réussite élevé (près de 70%), avec peu de rechutes, mais demande une forte motivation de l’enfant et de ses parents. En effet, bien souvent, ce sont eux qui se font réveiller en premier par l’alarme. Pour être efficace, il faut utiliser toutes les nuits pendant trois à quatre mois. Elle ne permet donc pas de remédier à des situations ponctuelles. Elle s’adresse aux plus grands, dès 8-9 ans.