Prévention en cas d’allergie cutanée
En cas de dermatite atopique, il faut essayer de supprimer tous les facteurs irritants qui peuvent engendrer des démangeaisons et aggraver, du même coup, l’eczéma. Depuis peu, on sait que les allergènes, en particulier ceux transportés dans l’air, jouent un rôle dans l’entretien des lésions cutanées, voire dans les poussées de la maladie. Malheureusement, à moins de mettre la personne sous une bulle, il n’y a pas moyen de créer un environnement totalement exempt d’allergènes. En revanche, il n’est pas inutile de traquer les sources d’allergies classiques: la poussière, les animaux à poils et à plumes ou même les produits d’animaux (laine, duvet, etc.).
Comme les enfants avec une dermatite atopique ont un risque élevé de développer plus tard des eczémas de contact, il est conseillé de les garder à distance des substances potentiellement allergisantes, telles que les bijoux en nickel, certains cosmétiques ou parfums, etc.
Eczéma de contact allergique
La prévention a un rôle fondamental à jouer dans cette affection. En effet, seule l’éviction définitive du ou des allergènes responsables est en mesure de prévenir les récidives et l’évolution vers une forme chronique de la maladie.
Première étape: connaître et reconnaître les substances en cause dans l’apparition des lésions cutanées. Au besoin, consultez un médecin qui procédera à des tests cutanés en vue d’identifier les produits ou objets incriminés. Rappelons qu’il existe des tests au nickel vendus en pharmacie qui permettent en un clin d’œil de voir si vos nouvelles boucles d’oreilles ou votre boucle de ceinture contiennent ce métal. La deuxième mesure consiste à adopter une hygiène personnelle stricte dans le but de minimiser les risques d’eczéma.
Concernant les allergies professionnelles, l’hygiène du lieu de travail est essentielle pour réduire au maximum le taux d’allergènes ou d’irritants. La protection individuelle au moyen de gants, masque ou vêtements complète cette stratégie préventive.
Comment choisir son savon?
Une notion utile à connaître avant d’acheter son savon: une peau saine possède un film hydrolipidique de surface. Il s’agit d’une fine couche constituée, entre autres, d’eau, de sébum, de cholestérol et d’acides aminés. Son rôle? Protéger la peau contre les agressions extérieures. Cette barrière naturelle donne à la surface cutanée son caractère acide stable (pH 5 à 5,5) et garantit son étanchéité. D’où l’importance de la conserver intacte. Lors d’eczéma, ou de toute autre affection entraînant une grande sécheresse cutanée, le film de gras qui protège habituellement la peau est souvent détruit. En conséquence, votre savon se doit d’afficher un pH neutre et être éventuellement surgras. Afin de limiter le risque d’irritation ou d’allergie, il ne devrait comporter ni parfum, ni colorants, ni d’autres additifs.
Protéger les mains
Il est conseillé de laver ses mains le moins souvent possible (c’est très irritant) et d’utiliser toujours un produit doux, au PH neutre. Séchez ensuite vos mains avec soin, en les tamponnant, puis appliquez immédiatement une crème hydratante légère. Le matin et le soir, privilégiez les crèmes grasses ou les onguents. Evitez tout contact direct avec des substances irritantes: liquides vaisselle, lessives, détergents, produits de bricolage (colle, peinture, etc.) et portez des gants pour toutes vos manipulations. L’idéal est d’enfiler des gants de coton sous les gants en vinyle.
Comment acheter ses cosmétiques?
Vous avez des lésions d’eczéma et vous ne savez pas à quoi elles sont dues? Le mieux est d’arrêter complètement de mettre vos produits habituels (crèmes, fards, poudres...) et de vous traiter. Après guérison complète, procédez par étapes en utilisant un produit après l’autre et en prenant soin de laisser cinq jours entre chacun d’eux. Le produit coupable ne manquera pas de déclencher un eczéma dans les 24 à 96 heures, ce qui entraînera son bannissement définitif.
Avant d’acheter un nouveau produit, le mieux est de procéder à un test d’usage sur l’avant-bras avec votre nouveau rouge à lèvres, crème dépilatoire, teinture capillaire ou after-shave. L’idée est de répéter l’application quelques jours de suite et d’observer les éventuelles réactions.
De manière générale, il est conseillé de rester dans la même gamme de produits. Si vous êtes à risque, celle-ci sera de préférence hypoallergénique, à savoir exempte de parfums et pauvre en conservateurs. Encore faudra-t-il vérifier que votre allergène ne s’y trouve pas. Le médecin devra éventuellement vous conseiller sur les marques de produits ne contenant pas l’allergène fautif.
Et les crèmes solaires?
Il faut être attentif au type d’écran utilisé. Incolores, les filtres chimiques sont présents dans presque tous les antisolaires. Leur défaut principal est de comporter un risque d’allergie. Ce qui n’est pas le cas des écrans minéraux. Ces derniers ont une action mécanique: leur couleur blanchâtre permet de réfléchir la lumière. L’écran d’origine minérale (dioxyde de titane) se retrouve surtout dans les indices de protection maximale. En raison de leur innocuité, les pigments minéraux ont le vent en poupe. Ils sont recommandés pour les enfants et les personnes allergiques, à condition, toutefois, d’être utilisés seuls. Car, en pratique, les antisolaires mélangent souvent les deux types d’écrans.
Préparer la peau au soleil
Moyennant quelques mesures préventives, on peut éviter les allergies solaires ou, en tout cas, en limiter fortement les manifestations. La prise de gélules de bêta-carotène, une quinzaine de jours avant la première exposition, est parfois suffisante. Si cela ne l’était pas, le dermatologue peut prescrire des antimalariques ou des séances de «puvathérapie». Celle-ci consiste à associer des médicaments spécifiques qui sont photo-sensibilisants avec l’emploi d’ultraviolets A. Cette pratique ne dispense pas d’appliquer les mesures de prudence habituelles: exposition progressive au soleil et application de crèmes solaires à indice de protection élevé.
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Extrait de:
J’ai envie de comprendre… Les allergies, de Suzy Soumaille, en collaboration avec Philippe Eigenmann, Ed. Planète Santé, 2013.
Zoom sur… l’eczéma atopique
Du nouveau pour traiter l'eczéma
"36.9°: Premiers aliments et allergies "
Premiers aliments et allergies
Dermatite atopique
Une peau sèche avec des plaques rouges, parfois suintantes, sur une ou plusieurs zones du corps, qui s’accompagne par de fortes démangeaisons. La dermatite atopique, plus connue sous le nom d’eczéma atopique, est une affection fréquente de la peau. En raison de l’inconfort qu’elle entraîne et de son impact sur l’image de soi, elle peut être vécue comme invalidante par ceux qui en souffrent. Environ 60% des patients développent la maladie au cours de leur première année de vie et 90% dans les cinq premières années. Si les symptômes ont tendance à s’atténuer, voire à disparaître avec l’âge, dans 10 à 30% des cas, ils persistent à l’âge adulte.
Acné
L’acné est une maladie du follicule sébacé formé par la glande sébacée et le poil. À la puberté, la glande sébacée sécrète du sébum en excès et trop épais, ce qui obstrue son orifice. C’est ce qui s’appelle la séborrhée. Cela provoque alors des comédons ouverts –les fameux points noirs– et des microkystes blancs, aussi appelés comédons fermés. Apparaissent également des pustules et des papules qui sont des petits boutons fermes et lisses.