Méningite aiguë
La méningite est une inflammation des enveloppes (méninges) du cerveau et de la moelle épinière. Elle provoque de la fièvre, des maux de tête sévères, et nécessite un traitement rapide.
Brève description
Les méningites sont des infections des enveloppes du cerveau et de la moelle épinière causées par des bactéries ou des virus.
Les méningites bactériennes sont les plus sévères. Elles apparaissent d’emblée comme des maladies graves avec une des répercussions importantes sur l’état général, une fièvre élevée et des maux de tête. En l’absence de traitement, elles peuvent évoluer très rapidement et conduire au décès.
Les méningites d’origine virales sont moins sévères, évoluent plus lentement et guérissent généralement sans traitement.
Symptômes
Les symptômes les plus courants d’une méningite sont les suivants :
- une fièvre élevée (en général plus de 39°C)
- des maux de tête sévères
- une raideur de la nuque (douleur lorsque l’on essaye de toucher le haut de la poitrine avec le menton)
- des nausées, des vomissements
- une altération de l’état de conscience (confusion, somnolence, etc.)
D’autres symptômes sont plus rares :
- une crainte de la lumière (photophobie)
- des taches rouge vif sur la peau (purpura). Attention : il s’agit d’un signe de gravité extrême nécessitant une consultation immédiate !
- des problèmes neurologiques.
Chez le nouveau-né et le petit enfant, les symptômes peuvent être moins évocateurs : fièvre, irritabilité, inactivité, réveil impossible ou difficile, douleurs généralisées, convulsions.
Causes
Les méningites bactériennes peuvent être provoquées par des méningocoques, haemophilus, pneumocoques et listeria.
Les méningites virales sont en général dues à des entérovirus ou au virus de l’encéphalite à tiques, plus rarement au virus de la rougeole, des oreillons, de la varicelle, de la mononucléose infectieuse ou du sida.
Facteurs de risque
Les facteurs pouvant augmenter le risque d’avoir une méningite sont :
- une baisse de l’efficacité des défenses immunitaires congénitale ou acquise
- l'absence de rate (à la suite d'un accident ou d'une maladie) ou son mauvais fonctionnement
- des traitements médicamenteux qui diminuent l’immunité (défenses de l'organisme)
- certaines catégories d’âge :
o les nouveaux-nés et les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement sujets aux infections à haemophilus et à méningocoques
o les adolescents et les jeunes adultes sont exposés aux méningites à méningocoques par leur mode de vie en groupe (écoles, camps scolaires, écoles de recrues) qui constituent des foyers d’épidémies
o les personnes de plus de 65 ans peuvent développer une méningite à la suite d’une infection pulmonaire à pneumocoques
- Un contact datant de moins de 10 jours avec une personne chez qui a été posé un diagnostic de méningite à méningocoques.
l'ingestion d’aliments contaminés par la bactérie Listeria (produits laitiers par exemple).
Traitement
Le traitement des méningites aigues bactériennes est exclusivement hospitalier. Un traitement antibiotique intraveineux est indispensable pour obtenir des concentrations suffisantes dans les méninges.
Si l’accès à l’hôpital n’est pas possible dans le délai d’une heure, le médecin du service de garde administrera une dose d’antibiotique par voie intraveineuse ou intramusculaire, le temps d’arriver à l’hôpital où le traitement sera poursuivi.
En milieu hospitalier, le médecin prescrira un traitement en fonction des éléments de l’histoire de la personne et des signes cliniques observés.
Le traitement antibiotique sera débuté ou poursuivi et pourra être modifié dans un second temps, une fois les résultats des examens bactériologiques connus.
Evolution et complications possibles
Sans traitement, la mortalité des méningites bactériennes est très élevée. Lorsque le traitement est entrepris rapidement, les personnes guérissent et les séquelles (surdité, troubles neurologiques) sont rares.
Prévention
La prévention des méningites se fait de plusieurs manières.
Vaccinations
- les infections à haemophilus sont prévenues à plus de 95% par les vaccinations recommandées avant l’âge de 2 ans
- les vaccinations complémentaires recommandées contre les pneumocoques protègent les enfants contre la majorité des méningites dues à cette bactérie
- la vaccination contre les méningocoques du groupe C est indiquée dès l’âge d’une année et pour les adolescents. Cette vaccination ne protège pas contre tous les types de méningocoques
- la vaccination contre les méningocoques des groupes A, C, W135 et Y est recommandée avant certains voyages en Afrique.
Prophylaxie antibiotique
- en cas de contact étroit avec une personne chez qui une méningite à méningocoques a été diagnostiquée, un traitement antibiotique prophylactique court (dose unique ou deux jours) sera prescrit.
Mesures d’hygiène
un masque doit être porté lors de contact avec une personne chez qui une méningite a été diagnostiquée (jusqu’à 24 h après le début du traitement antibiotique).
Quand contacter le médecin ?
Une méningite aiguë doit être suspectée dans les circonstances suivantes :
- présence d'une fièvre élevée apparue rapidement
- présence de maux de tête (céphalées) sévères
- présence d'une raideur de la nuque (douleur lorsque l’on essaye de toucher le haut de la poitrine avec le menton)
- Apparition de taches rouge vif sur la peau. Attention : il s’agit d’un signe de gravité extrême nécessitant une consultation immédiate !
Dans certains cas, même en l'absence de signes et des symptômes typiques, le diagnostic de méningite doit être suspecté, spécialement chez les nouveau-nés, les enfants, les jeunes adultes et les personnes âgées. En effet :
- les symptômes typiques peuvent être difficiles à mettre en évidence chez les nourrissons et les petits enfants chez qui une atteinte importante de l’état général ou une fièvre élevée doivent faire penser à la méningite
- chez les personnes âgées (susceptibles de faire des méningites à pneumocoques), les symptômes peuvent être masqués par la présence de troubles de la conscience ou de troubles neurologiques.
En cas de suspicion de méningite, le traitement doit débuter le plus rapidement possible : un contact médical immédiat est donc nécessaire (contact téléphonique avec le médecin traitant ou, en son absence, à une centrale d’urgence 144).
Voir aussi : J'ai mal à la tête, J'ai de la fièvre
Informations utiles au médecin
En cas de suspicion de méningite, le médecin s’intéressera surtout :
- à la présence de symptômes (fièvre, maux de tête, raideur de la nuque, douleurs, taches rouge vif sur la peau, troubles de la conscience)
- aux facteurs de risque de la personne malade (absence de rate, contact avec une autre personne chez qui une méningite a été diagnostiquée, vaccinations effectuées).
Chez les nouveau-nés, le médecin cherchera à savoir s’il s’agit d’un enfant qui crie lorsqu’on le touche, qui paraît apathique ou très malade.
Examens
Si l’on suspecte une méningite, seule la ponction lombaire permet de confirmer ou d’exclure le diagnostic. C’est examen est indispensable pour déterminer l’agent infectieux responsable et prescrire le traitement adéquat.
Références
Sites internet de l’Office fédéral de la santé publique :
Qu'est-ce que c'est ?
Des médecins ont rédigé pour vous des réponses aux questions que vous vous posez à propos des maladies les plus fréquentes.
Attention: ces informations ne remplacent pas une consultation chez le médecin.
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