Tiques: place aux bons réflexes!
Les consignes en bref
- Évitez les hautes herbes et les sous-bois
- Portez des vêtements couvrants de couleur claire
- Utilisez un répulsif
- Examinez-vous de la tête aux pieds une fois de retour à la maison
- En cas de piqûre, retirez rapidement la tique
- En cas de tache rouge autour du point de piqûre, consultez un médecin
- Faites-vous vacciner contre la méningo-encéphalite à tiques si vous séjournez dans une zone à risque
De quoi parlons-nous
Ce sont de petits parasites buveurs de sang et leurs piqûres peuvent nous rendre gravement malades. Les tiques vivent principalement dans les sous-bois herbeux, les lisières de forêt et les clairières. Elles affectionnent particulièrement les buissons et les broussailles, jusqu’à une altitude de 1500 mètres environ, et connaissent un pic d’activité entre mars et novembre. De manière générale, elles vivent dans les climats tempérés, mais possèdent une très grande capacité d’adaptation, ce qui fait qu’elles gagnent du terrain partout en Suisse.
Les enjeux
Les tiques peuvent nous transmettre plusieurs maladies, comme la méningo-encéphalite à tiques (FSME). «Chaque année, entre 200 et 450 cas sont enregistrés en Suisse et la tendance est à la hausse», affirme Élisabeth Delaporte, médecin en santé publique à la Direction générale de la santé (DGS). «Il existe un vaccin qui offre une bonne protection et qui est remboursé par l’assurance-maladie. Il est recommandé à partir de l’âge de 6 ans à toutes les personnes qui vivent dans des zones à risque ou qui s’y rendent occasionnellement», précise-t-elle. À noter que les cantons de Genève et du Tessin ne sont actuellement pas considérés comme des zones à risque, mais le vaccin doit être envisagé si l’on se promène dans des régions qui le sont.
La borréliose de Lyme est l’autre principale maladie transmise par les piqûres de tiques. Il n’existe pas de vaccin, mais l’infection peut être combattue avec des antibiotiques; il s’agit donc de la détecter le plus tôt possible. Contrairement à la FSME, le risque de borréliose est présent sur l’ensemble du territoire suisse. Entre 5 et 30% des tiques (jusqu’à 50% dans certains endroits) sont porteuses de la bactérie responsable de la borréliose de Lyme. Chaque année, environ 10’000 personnes sont contaminées en Suisse.
Pour prévenir l’une et l’autre maladie, le port de vêtements couvrant la plus grande surface possible du corps et l’usage de répulsifs sont conseillés avant toute promenade dans une zone à risque.
Que faire
À ne pas faire
- N’effectuez pas de rotation pour enlever la tique.
- Ne l’écrasez surtout pas et ne tentez pas de la tuer avec des produits ménagers à portée de main (par exemple, détergent).
- Ne vous acharnez pas si une partie de la tique reste accrochée sous la peau; votre organisme devrait l’éliminer sans dommages en quelques jours. Ne cessez pas pour autant de surveiller le point de piqûre pour voir si une rougeur apparaît.
- Ne jetez pas la tique dans la poubelle, car cet acarien est très coriace. Il faut vous en débarrasser définitivement, par exemple en le jetant dans les toilettes avant de tirer la chasse d’eau.
La piqûre de tique étant indolore, elle peut facilement passer inaperçue. La salive du petit arachnide contient des substances qui possèdent un effet anesthésiant et empêchent l’inflammation locale. Pour cette raison, il est important de respecter certaines précautions.
Si vous décidez de vous promener à travers champs ou dans une forêt, mettez des chaussures fermées. Portez un pantalon et un haut à manches longues et passez vos chaussettes par-dessus les bords du pantalon pour protéger votre peau. Choisissez des vêtements de couleur claire, pour que les tiques soient plus visibles. Songez également à utiliser un spray répulsif que vous pouvez appliquer sur vos vêtements ou directement sur votre peau.
De retour à la maison, procédez à une inspection complète et minutieuse de votre surface corporelle, en commençant par une bonne douche. Sachez que les tiques peuvent être confondues avec des grains de beauté et qu’elles ont une préférence pour les parties du corps où la peau est fine: ventre, nombril, bas du dos, intérieur des cuisses, creux du genou, aisselles, nuque, oreilles et pli du coude, par exemple.
Si vous trouvez une tique accrochée à votre peau, il est essentiel de la retirer rapidement et dans les règles de l’art. Avec une pince, tâchez de la saisir le plus près possible de la peau et de l’enlever d’un mouvement lent, sans à-coups. Divers instruments sont disponibles en pharmacie à cet effet: pince à tique, tire-tique ou carte à tiques. Désinfectez ensuite la zone (ainsi que vos mains) et surveillez-la pendant plusieurs semaines. Pour faciliter cet autocontrôle, notez la date de l’incident et prenez éventuellement une photo de l’endroit de la piqûre.
En cas de borréliose, le premier symptôme est souvent une coloration rouge en forme d’anneau qui apparaît autour du point de piqûre après quelques jours ou plusieurs semaines. On parle d’érythème migrant, car il peut évoluer spontanément en se déplaçant légèrement. Il s’accompagne souvent de symptômes grippaux tels que fièvre et courbatures. Soyez donc vigilants aux rougeurs et aux gonflements de la peau à l’endroit de la piqûre, aux maux de tête, aux douleurs articulaires ou autres symptômes grippaux. Consultez un médecin en présence de tels signes.
Les tiques se plaisent en Suisse
Le lien étonnant entre les graines de hêtres et le nombre de tiques
Encéphalite à tiques
Cette encéphalite est due à un virus qui se transmet par les morsures de tiques. Elle peut provoquer des complications comme une méningite ou une paralysie.
Borréliose
La borréliose est transmise par les tiques. Elle commence par une rougeur de la peau, qui s'étend et s'éclaircit en son centre. Non traitée, elle peut toucher les articulations ou le système nerveux.