Une expédition en altitude, ça se prépare
Avant de vous lancer dans une expédition en altitude, vous devriez évaluer votre aptitude à y participer avec votre médecin. Un âge avancé ou des problèmes de santé préexistants sont des facteurs de risque pouvant conduire à un malaise, mais les personnes jeunes et en bonne condition physique ne sont pas non plus à l’abri du mal des montagnes. Un médicament (l’acétazolamide, par exemple Diamox®) pourra vous être prescrit de manière préventive par votre médecin. Toutefois, la meilleure manière d’éviter les malaises lors d’une expédition en montagne consiste à prendre son temps pour l’ascension. Il est en général conseillé de ne pas franchir plus de 300 mètres d’altitude par jour au-delà de 2500 à 3000 mètres, afin de laisser le temps au corps de s’acclimater. Soyez également attentif à ne pas vous surmener (activité physique intense, manque de sommeil, etc.), car cela accroît le risque de malaise.
Mal des montagnes
Si vous montez trop vite, vous pourriez souffrir de symptômes variés tels que maux de tête, nausées, vertiges, insomnie et abattement, rassemblés sous le terme de «mal aigu des montagnes». Il vaut alors mieux vous arrêter pendant une journée avant de poursuivre votre ascension, voire redescendre de 500 à 1000 mètres et rester à cette altitude jusqu’à ce que vous soyez rétabli. Ne poursuivez pas votre expédition vaille que vaille, ou vous pourriez souffrir de problèmes encore plus graves, comme un œdème pulmonaire, entraînant des difficultés à respirer, ou un œdème cérébral, qui se manifeste par de forts maux de tête (qui ne sont soulagés ni par le paracétamol ni par l’ibuprofène), des vomissements et des troubles de l’équilibre. Ces affections sont graves et peuvent rapidement entraîner la mort. Elles imposent de redescendre (ou être redescendu) au plus vite en plaine et d’y être soigné par un médecin.
Éviter les gelures
L’équipement est primordial lors d’une expédition en altitude. Couvrez-vous bien (notamment le cou et le visage, mais aussi les mains, avec des gants recouverts par des moufles) et choisissez des vêtements parfaitement adaptés à votre taille (qui ne serrent pas). Veillez à garder vos mains et vos pieds bien au sec et alimentez-vous copieusement afin de pouvoir lutter contre le froid. En cas de gelure, il est possible de réchauffer les membres à l’aide d’eau chauffée à 37°C, mais uniquement une fois dans un lieu sûr et chaud. Une nouvelle exposition à un froid extrême risquerait d’entraîner de graves lésions des tissus.
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Extrait de J’ai envie de comprendre… Ma santé en voyage, de Pascaline Minet, en collaboration avec le Dr Blaise Genton et la Dre Laurence Rochat, Ed. Planète Santé, 2015.
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Environ une personne sur deux qui monte rapidement (en 24 heures) à une altitude de 4500 mètres souffrira d’un mal de montagne et une sur dix d’un œdème pulmonaire.