Que faire pour éviter le mal des montagnes?
Préparer sa course
Lorsqu’on part en montagne, «il faut se donner du temps », souligne le spécialiste de médecine d’altitude, afin de se réserver des jours de repos en cas de besoin.
Il est d’ailleurs nécessaire de planifier son séjour pour ne pas avoir à «franchir plus de 300 ou 400 mètres d’altitude entre deux étapes», c’est-à-dire entre les endroits où l’on passe la nuit. Entre-temps, on peut aller au-delà et gravir un plus haut sommet, «cela a une importance moindre».
Boire régulièrement
La marche en montagne demande un effort physique qui fait transpirer. Les amateurs doivent donc éviter la déshydratation, «qui est un des facteurs de risque du mal des montagnes». Il est donc nécessaire de se munir de bouteilles ou de gourdes d’eau. Pour s’assurer que l’on boit bien assez, il suffit de surveiller ses urines «qui doivent être claires; si elles sont foncées, c’est le signe que l’on n’est pas suffisamment hydraté».
Bien manger
Pour s’adapter au stress de l’altitude, «l’organisme a besoin d’énergie, le mieux étant d’en consommer sous forme d’hydrates de carbone, c’est-à-dire de sucres», dit le médecin, en rappelant que les personnes dénutries augmentent leur risque de souffrir du mal des montagnes. A ceux qui partent pour de lointaines destinations et qui pourraient être surpris par les habitudes culinaires du lieu, le spécialiste recommande d’emporter «du chocolat et des barres de céréales». Quant au ginkgo biloba, qui est parfois recommandé, «il ne peut pas faire de mal, mais son bénéfice n’est pas prouvé».
Contre-indications
Les promenades en altitude sont fortement déconseillées à ceux qui «souffrent de maladies cardiaques ou pulmonaires sévères», souligne Hervé Duplain. Il recommande donc aux personnes concernées «d’en discuter avec leur médecin avant de partir». Quant aux femmes enceintes qui sont affectées par la pré-éclampsie (une hypertension artérielle spécifique à la grossesse), elles devraient plutôt s’abstenir; en revanche, les autres «ne sont pas plus sujettes au mal des montagnes que l’ensemble de la population».
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Maladies d'altitude
Environ une personne sur deux qui monte rapidement (en 24 heures) à une altitude de 4500 mètres souffrira d’un mal de montagne et une sur dix d’un œdème pulmonaire.