Mal des montagnes: en finir avec les idées reçues
Le mal des montagnes ne touche pas uniquement les alpinistes de l’extrême
VRAI. Nul besoin d’escalader l’Himalaya pour être touché par le mal aigu des montagnes. Il suffit de marcher dans les Alpes et de monter à plus de 2500 ou 3000 m d’altitude pour en être atteint.
Les enfants y sont plus sensibles que les adultes
FAUX. Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, les plus jeunes ne sont pas plus susceptibles que les adultes au mal de montagne.
Les sportifs ne risquent rien
FAUX. Certaines personnes sont sensibles au mal aigu des montagnes, d’autres non. Cela n’a rien à voir avec la condition physique et l’entraînement ne protège pas forcément contre l’apparition du trouble. Cela dit, les personnes bien entraînées produisent moins d’efforts lors d’une excursion ou d’un trekking et de ce fait, ils ont moins de risque de développer une maladie d’altitude.
Lorsque l’on souffre d’un œdème pulmonaire en montagne, il faut cesser de boire
FAUX. Surtout pas. Il est vrai qu’en altitude, certaines personnes peuvent être atteintes d’un œdème pulmonaire, maladie qui se manifeste par l’apparition de liquide dans les alvéoles de l’organe. Mais cesser de boire n’y change rien. Pire, «c’est dangereux», souligne Hervé Duplain, spécialiste de médecine d’altitude à l’Hôpital du Jura à Delémont. Le médecin déconseille aussi fortement de prendre des médicaments diurétiques pour uriner davantage car, dit-il, «ils ne font qu’aggraver la situation».
Il est dangereux d’avoir les mains qui gonflent
FAUX. Il n’est pas rare que les amateurs de montagne aient les mains, les pieds ou même les paupières qui gonflent. On peut d’ailleurs ressentir ces symptômes même sans avoir un mal aigu des montagnes. Quoi qu’il en soit, «ils ne signifient pas que l’on risque de souffrir d’un œdème pulmonaire ou cérébral», précise le spécialiste. Inutile de s’inquiéter de ces manifestations «qui n’ont rien de dangereux et qui disparaissent dès que l’on redescend».
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Environ une personne sur deux qui monte rapidement (en 24 heures) à une altitude de 4500 mètres souffrira d’un mal de montagne et une sur dix d’un œdème pulmonaire.