Un mannequin aide les médecins à s'entraîner
La pièce de réanimation
Cette pièce est utilisée, en moyenne, une fois par jour au moins aux urgences de pédiatrie. On y amène tous les enfants dont la situation présente un risque pour la vie. Il peut s’agir, entre autres, d’un arrêt cardiaque, d’un accident de la route, d’une méningite avec perte de conscience ou encore d’une bronchiolite ou d’un asthme sévères. Tous les moyens d’oxygénation et de ventilation ainsi qu’un défibrillateur sont disponibles pour les soignants. Ils peuvent poser également de nombreuses voies veineuses, y compris intra-osseuses.
Le mannequin
Il fait la taille d’un enfant d’environ huit mois et imite son fonctionnement vital, selon de très nombreux paramètres. Tout d’abord, il respire: on voit son ventre se soulever en rythme. Au besoin, cette respiration peut être perturbée. Son coeur bat et l’on peut prendre son pouls à plusieurs endroits. On peut effectuer sur lui un massage cardiaque et même le défibriller. Au besoin, sa fontanelle peut bomber (un signe clinique d’hémorragie intracrânienne chez le nourrisson). Des sondes peuvent être insérées dans sa bouche et son nez. Sa langue peut gonfler et, s’il manque d’oxygène, sa bouche bleuira. On dispose enfin de nombreuses voies veineuses dans lesquelles on peut injecter de vrais médicaments, des perfusions ou encore du faux sang.
Les chariots
Particularité du simulateur pédiatrique genevois, il est mobile et composé de deux chariots: un lit avec le mannequin, et un poste de contrôle. Dans d’autres hôpitaux, une salle est consacrée à la simulation. Faute de place, Genève a développé une version itinérante. Un mal pour un bien puisque les exercices sont réalisés dans les salles mêmes où se déroulerait la vraie situation. Plus de réalisme, en définitive.
La caméra
Filmer l’opération a deux buts. Dans l’immédiat, cela permet aux instructeurs de la simulation de suivre précisément ce qui se passe auprès du mannequin (alors qu’ils sont un peu en retrait). Le film ainsi réalisé est ensuite projeté lors du débriefing et permet aux participants d’analyser leur action individuelle et collective.
Le moniteur
Sur le lit du mannequin se trouve un moniteur d’urgence, le même que l’on trouverait dans une situation semblable. Entre autres informations, on y trouve un électrocardiogramme, la saturation du sang en oxygène, la fréquence respiratoire et la tension. Toutes ces valeurs sont influencées par le scénario et les actions des soignants.
Le poste de contrôle
C’est de cet ordinateur que les instructeurs contrôlent le mannequin et la simulation. Le scénario a été décrit informatiquement au préalable, de manière à prévoir certaines réactions du mannequin ou évolutions de son état. Mais des étapes peuvent être accélérées ou le contrôle du mannequin repris manuellement.