Changement au travail: au secours!

Dernière mise à jour 15/10/22 | Article
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Dans la plupart des cas, un changement de situation professionnelle, d’équipe ou de mission se passe heureusement sans encombre. Mais parfois, ces situations peuvent générer un stress important.

La pandémie de Covid-19 nous a demandé à tous une certaine agilité dans nos vies personnelles, sociales et professionnelles. Souvent non sans encombre, les êtres humains que nous sommes préférant la sécurité d’une routine à la plongée dans l’inconnu. Cela est particulièrement vrai au travail. «Bien sûr, tout dépend de la façon dont le changement est amené, s’il est voulu ou non, et dans quelles circonstances il survient», explique Stéphanie Romanens-Pythoud, directrice de la Coraasp, l’association faîtière romande des associations d’action en santé psychique et co-coordinatrice de la campagne Santépsy[1]. Tour d’horizon de quelques stratégies gagnantes. 

1. Voir le bon côté

Le changement est pour certains un grand générateur de stress, mais il peut aussi apporter du positif. Dans la vie professionnelle, il peut s’accompagner d’un nouveau souffle, d’ambitions, de certaines compétences, de rencontres… «Les choses sont parfois inéluctables, mais se focaliser sur les aspects positifs, et non pas sur les difficultés, nous permet de nous y préparer au mieux, même si cette perspective est parfois difficile à adopter», conseille Stéphanie Romanens-Pythoud. 

2. Confier ses craintes

Partager ce que l’on vit avec son entourage peut être une aide précieuse et une source de conseils ou d’exemples inspirants. «Parler de ses appréhensions avec des pairs qui vivent ou ont vécu la même chose permet de se rendre compte qu’on n’est pas seul, que c’est normal de se poser des questions», constate l’experte. 

3. Se préparer

Être acteur du changement est primordial pour échapper à l’impression de subir la situation. Cela commence par bien se renseigner en amont pour bénéficier de toutes les informations sur le nouvel environnement de travail et les missions. Échanger avec les responsables ou encore rencontrer la future équipe de collaborateurs, lorsque cela est possible, peut également être utile pour s’emparer du sujet et éloigner l’anxiété de la nouveauté. 

4. Cadrer le télétravail

Cela a été la grande nouveauté de la période Covid: travailler depuis chez soi. Alors que certains s’en réjouissaient, d’autres ont vite déchanté. Pas facile en effet de passer d’un environnement de bureau, avec des interactions et des horaires précis, à un cadre aussi intime que celui de la maison. Le télétravail a pourtant de nombreux aspects positifs: il permet une plus grande flexibilité, réduit les temps de trajet et peut parfois alléger une certaine charge mentale liée aux horaires ou à la pression. «Quand on est dans un environnement de travail qui nous pèse, cette organisation permet aussi d’instaurer une distance profitable, constate Stéphanie Romanens-Pythoud. Tout est question de dosage et de comment est intégré le télétravail dans la culture de l’entreprise.» 

5. S’appuyer sur la collaboration intergénérationnelle

Dans toutes circonstances, les ponts et la communication entre générations sont source d’enrichissements mutuels. «Les personnes plus jeunes peuvent transmettre du savoir-faire concernant de nouvelles technologies ou apporter un nouveau regard sur les choses, tandis que les plus âgées apportent une connaissance de la culture de l’entreprise et de l’expérience, note l’experte. Ces échanges favorisent une ouverture d’esprit précieuse.» 

6. Dompter les nouveaux outils

La crise Covid a nécessité de s’adapter rapidement à de nouveaux outils digitaux. Mais parfois, ces technologies se sont avérées être de vrais obstacles pour la bonne réalisation des tâches ou une communication fluide. «Cela a surtout été compliqué pour les personnes qui débutaient dans une nouvelle équipe, constate Stéphanie Romanens-Pythoud. Lorsque l’on se connaît bien, les choses sont plus simples.» Son conseil? Ne pas hésiter à demander de l’aide ou éventuellement une formation à ces nouveaux outils, pour qu’ils ne soient pas une source supplémentaire de stress. 

7. Préserver sa santé mentale

Le burnout professionnel se traduit par un épuisement physique, psychique et émotionnel dû à une longue période de stress au travail. Certains signes peuvent indiquer que l’on commence à sombrer, comme se sentir dépassé en permanence, subir des changements d’humeur importants et récurrents, être à fleur de peau, perdre sa motivation… «Des idées noires qui persistent, des troubles du sommeil, une perte d’appétit ou encore une certaine confusion peuvent également être annonciateurs d’un burnout», explique Stéphanie Romanens-Pythoud. Dès lors, il est important de savoir s’écouter et de parler avec quelqu’un de confiance qui peut être le médecin généraliste, un psychiatre ou la personne en charge des questions de santé dans l’entreprise, si celle-ci en bénéficie.

Télétravail et bonnes pratiques

  • Fixer des plages horaires de travail bien définies (et s’y tenir).
  • S’installer dans un environnement calme et sans sollicitations (une pièce dédiée si possible).
  • Se ménager de vraies pauses durant la journée de travail.
  • Prévoir un temps informel avec ses collaborateurs avant ou après une réunion virtuelle. Cela remplace, au moins partiellement, les échanges réels (autour de la machine à café par exemple).
  • Si possible, mixer jours de télétravail et jours en présentiel, pour une bonne harmonie.
  • Rompre l’isolement en pratiquant des loisirs sur le temps personnel.

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Paru dans Générations, Hors-série «Comment rebondir… dans son corps, dans sa tête, dans son couple, dans sa famille, dans sa vie», Octobre 2022.

[1] santepsy.ch 

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