Thérapie sexuelle: est-ce vraiment efficace?

Dernière mise à jour 16/08/17 | Article
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En moyenne, 70 % des patients (femmes et hommes) qui suivent une thérapie sexuelle réussissent à améliorer leur vie sexuelle et de couple. Un taux de réussite qui devrait contribuer à convaincre les personnes concernées à consulter un spécialiste.

Comme pour tout traitement, il est essentiel que le patient en thérapie sexuelle suive vraiment les instructions du thérapeute, fasse régulièrement les éventuels exercices prescrits à domicile et qu’il soit motivé à poursuivre jusqu’au bout.

Durée de la thérapie

Il est difficile de prévoir la durée d’une thérapie sexuelle. Selon la situation, le trouble peut être surmonté en quelques séances seulement. A l’inverse, certains patients auront besoin de plusieurs mois pour y parvenir.

La clé du bon suivi d’un traitement est l’alliance thérapeutique: la relation patient-thérapeute doit se construire progressivement et du mieux possible, afin d’instaurer la confiance nécessaire au bon déroulement du traitement. Les compétences et l’empathie du thérapeute et le fait qu’il fixe clairement et explicitement des objectifs à atteindre sont eux aussi des gages de succès.

A noter que les sexothérapies peuvent également avoir des effets secondaires indésirables ou... désirables. Vu l’importante prise de conscience de la personne sur elle-même et sur son couple, une sexothérapie peut en effet aboutir dans certains cas à une séparation, à un divorce. A l’inverse, certains couples séparés parviennent à se retrouver grâce à une thérapie sexuelle.

Le rôle du partenaire

Si la thérapie ne porte pas ses premiers fruits après les trois premières séances, le spécialiste devrait être capable de reconnaître qu’il faut éventuellement changer de traitement, voire de thérapeute, ou de mieux adapter la méthode à la personnalité et au tempérament du patient.

L’implication et la participation du partenaire (déjà lors des premières consultations) sont également essentielles. Le couple devrait donc être d’accord sur le traitement à suivre, et le partenaire devrait dans l’idéal y participer, ou du moins soutenir son conjoint dans sa démarche. A défaut, il mettra en péril la réussite même de la thérapie, et parfois, de son couple. D’ailleurs, si les deux partenaires sont satisfaits de leur relation en dehors de la sexualité, cela contribue à la réussite du traitement.

Prévenir les récidives

Dans tous les cas, il faut rester vigilant pour préserver sa santé sexuelle et prévenir de nouveaux troubles sexuels et problèmes de couple. Il est donc utile de consulter si et dès qu’on les sent réapparaître, ce qui peut notamment être le cas lors de changements dans la situation de vie du couple (chômage, naissance, deuil, etc.), ou lors d’un changement de partenaire.

Les principaux facteurs d’échec

Un certain nombre de facteurs peuvent altérer le suivi du traitement, notamment:

- Le manque de motivation de l’un des partenaires.

- Une relation conflictuelle du couple en dehors de la sexualité.

- Des progrès très limités après plusieurs séances.

- Le refus du partenaire de participer et de se remettre en question.

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Référence:

Extrait de J’ai envie de comprendre… Ma sexualité (femme), d’Ellen Weigand, en collaboration avec le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, Ed. Planète Santé, 2013.

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