Prévention, mode d’emploi

Dernière mise à jour 04/04/17 | Article
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L’idée de la prévention est, en fonction de l’âge, de repérer ce qui nous prédispose à une possible maladie. Puis, plus tard dans la vie, d'aller chercher les indices du développement éventuel de cette pathologie. Et, une fois qu’elle a pu être prise en charge et soignée, éviter qu’elle ne revienne. Les médecins parlent respectivement, pour ces trois étapes, de prévention primaire, secondaire et tertiaire. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un mode de vie sain permet d’éviter ou de retarder l’apparition des maladies non transmissibles (tels que cancer, diabète, maladies cardio-vasculaires) dans plus de 50% des cas. Dans les faits, comment insuffler de la prévention dans sa vie? L’affaire est plus simple qu’il n’y paraît.

Repérer les signes de déséquilibre

L’objectif: agir contre les maladies cardio-vasculaires, le cancer, le diabète et les maladies musculo-squelettiques, dont l’apparition est souvent intimement liée à notre mode de vie. Les indices de nos mauvaises habitudes: surpoids, taux de cholestérol, de triglycérides et de sucre élevés dans le sang, hypertension artérielle. Les ennemis à combattre: le manque d’activité physique, le tabagisme, l’abus d’alcool, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée.

Bouger

Le plus important pour les bienfaits sur la santé n’est pas de viser les Jeux Olympiques, mais de tout faire chaque jour pour fuir la sédentarité. Prendre son vélo et non le bus, garer sa voiture le plus loin possible, prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur: tous les prétextes sont bons. En parallèle, pratiquer deux à trois fois par semaine une activité physique de plus de trente minutes est l’idéal.

Pas de fatalité

Une étude menée aux Etats-Unis auprès de plus de 55 685 personnes génétiquement prédisposées à développer une maladie cardio-vasculaire a de quoi motiver: adopter un mode de vie sain a fait fondre de moitié leur risque de développer une telle pathologie. Les composantes de cette vie plus saine énoncées dans l’étude? Les mêmes que celles conseillées dans les cabinets médicaux: absence de tabagisme et d’obésité, activité physique régulière et alimentation saine et équilibrée.

Debout!

A noter cette ennemie sournoise: la position assise. Bureau, voiture ou transports en commun, soirée télé ou ordinateur: notre quotidien nous expose facilement à rester de longues heures assis et pourtant, notre corps le vit comme une aberration. Ce défaut de nos vies actuelles démultiplie les risques de développer maladies cardiaques, cancers, infections et maladies mentales. Alors l’idée est de prendre conscience de cette mauvaise habitude et de la limiter autant que possible. Et ce d’autant plus que même l’activité physique ne permet pas de compenser à elle seule ses méfaits.

Deux tournants clés

Quand on parle de prévention, deux étapes de la vie sont cruciales. Le virage des 40 ans pour faire le point sur les facteurs de risques présents (et idéalement à combattre) et celui des 50 ans pour déceler, notamment par le dépistage, les prémices des pathologies, notamment celles étant liées à ces mêmes facteurs de risque.

Choisir ses mets

En Suisse, le constat est sans appel: nous mangeons trop gras, trop sucré, trop salé, pas assez de fruits ni de légumes. Rectifier le tir peut commencer par préférer les repas simples aux plats industriels (souvent trop gras, trop sucrés, trop salés) et se pencher plus souvent sur les étiquettes des aliments. A traquer par exemple, deux ingrédients qui ont réussi à inonder les aliments au détriment de notre santé: l’huile de palme et le sirop de glucose.

Côté moral

Souvent minimisés, masqués et intégrés tant bien que mal au quotidien, dépression, schizophrénie, troubles anxieux, etc., ne sont pas toujours affrontés avec un arsenal médical suffisant. Un chiffre: les hommes, bien que deux fois moins atteints par la dépression que les femmes, se suicident quatre fois plus. La raison principale: le manque de dépistage et donc l’absence de traitement. Les conséquences de ces pathologies psychiques sur la vie personnelle, sociale et professionnelle peuvent pourtant devenir dramatiques. A l’instar du diabète ou du cancer, plus les maladies mentales sont prises en charge tôt, plus grandes sont les chances de guérison.

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Source: Paru dans le magazine Planète Santé N°25, mars 2017.

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