Le papillomavirus, un cas à part
Néanmoins, on se méfie de la famille des HPV qui, contrairement aux autres IST, peut provoquer un cancer. Derrière cet acronyme se cachent en fait plus de 200 génotypes. Si la majorité d’entre eux n’est responsable que de verrues génitales (condylomes), une vingtaine est en cause dans les dysplasies (modification anormale des cellules qui constituent la surface du col utérin) et autres lésions cancéreuses. L’infection au HPV peut être à l’origine d’un cancer du col de l’utérus, mais aussi de cancers dans les sphères anogénitale (vagin, vulve, anus, pénis) et ORL, y compris chez l’homme.
Comment s’en prémunir
Le préservatif ne permet pas à lui seul de s’en protéger, les papillomavirus se transmettant aussi par contact cutané. D’où l’intérêt de la vaccination, qui couvre quelques-uns des HPV les plus agressifs. Elle est recommandée chez les filles entre 11 et 26 ans et, depuis 2016, chez les garçons, idéalement avant les premiers rapports sexuels. Le vaccin est remboursé s’il est effectué dans le cadre des programmes cantonaux de vaccination. Limiter le nombre de partenaires est également conseillé.
Quant au dépistage du cancer du col de l’utérus (frottis), qui décèle les lésions précancéreuses, il a permis de diminuer drastiquement l’incidence de ce cancer. Il doit être répété tous les trois ans chez les femmes entre 21 et 70 ans.
Article repris du site pulsations.swiss