Soulager les désagréments de la ménopause: des solutions existent
Le conseil
«Pour s’épanouir après la ménopause, il n’existe pas de pilule miracle. Il faut se prendre en charge et modifier son mode de vie», conseille Marion Ombelli-Meisser, gynécologue à Neuchâtel.
A la ménopause, les ovaires cessent de sécréter des hormones communément dites «sexuelles». La Dre Marion Ombelli-Meisser, gynécologue à Neuchâtel, préfère les nommer «hormones du métabolisme», car elles n’orientent pas seulement le cycle menstruel, mais influencent aussi profondément le fonctionnement de l’organisme. L’arrêt de leur production s’accompagne chez certaines femmes de désagréments que les médecines complémentaires peuvent parfois soulager.
Bouffées de chaleur
Les sensations de chaleur subites et passagères sont «renforcées par le stress, les émotions et les habitudes alimentaires, souligne la gynécologue. Il suffit parfois de modifier son alimentation et de manger plus de produits végétaux et de “bonnes” graisses pour les diminuer». De nombreux produits phytosanitaires peuvent aussi réduire ces bouffées, notamment l’actée à grappes et la sauge, de même que l’acupuncture qui «rééquilibre l’organisme».
Prise de poids
Après la ménopause, l’organisme grille moins rapidement les calories, ce qui peut conduire à prendre des kilos. Dans ce cas, il faut adopter un régime alimentaire riche en phytonutriments, limiter l’apport de sucres rapides et faire de l’exercice physique. La gynécologue conseille tout particulièrement aux femmes de «faire de la musculation, car ce sont les muscles qui brûlent les sucres et évitent leur transfert vers les tissus graisseux». La phytothérapie, la gemmothérapie et l’aromathérapie «ne peuvent venir qu’en complément».
Les sautes d’humeur
«Les émotions influencent le système hormonal et l’inverse est vrai aussi», constate Marion Ombelli-Meisser. Pour rétablir l’équilibre avec la phytothérapie, elle propose le millepertuis, la passiflore et surtout l’alchemilla qu’elle considère comme « une régulatrice hormonale». Mais aussi du magnésium et des acides oméga 3.
Sécheresse vaginale et libido
«Je recommande à mes patientes de traiter leur vulve et leur vagin comme elles traitent leur visage», indique la doctoresse. Les soins passent par des crèmes, des pommades, des baumes, des huiles ou des ovules issus de la phytothérapie. Si cela ne suffit pas, on peut aussi avoir recours à des ovules hormonaux.
Quant à la baisse de la libido, «il est extrêmement rare qu’elle soit due à des problèmes physiques», selon Marion Ombelli-Meisser, qui estime qu’elle provient plutôt «d’une certaine frustration et d’une absence de projet sexuel». Ce qui est du ressort des sexologues.
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Paru dans Générations, Hors-série « Se soigner autrement – Gros plan sur la médecine intégrative », Octobre 2019.
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