Je vais passer une échographie de grossesse
Qu’est-ce qu’une échographie fœtale?
L’échographie fœtale est un examen médical qui permet d’observer le foetus dans son environnement in utero. Le médecin investigue différents paramètres qui renseignent sur la bonne santé de l’enfant à naître. Pour les parents, c’est aussi l’occasion d’avoir un contact visuel avec le bébé et de rendre la grossesse plus tangible, en particulier pour le père. Les rendez-vous échographiques sont des moments particulièrement importants dans le suivi de grossesse. En cas de suspicion d’éventuelles anomalies (dans seulement 3% des cas), le médecin proposera des examens supplémentaires (amniocentèse par exemple) susceptibles de soulever des questions difficiles pour les parents quant à la poursuite de la grossesse ou à son interruption.
Doit-on s’y préparer?
Auparavant, les médecins demandaient aux futures mamans de remplir leur vessie avant l’examen. Aujourd’hui, les techniques ont évolué et ce n’est plus nécessaire. Aucune préparation n’est donc requise, si ce n’est qu’il faut garder à l’esprit que cet examen de routine peut, certes rarement, confronter les parents à une réalité difficile.
Comment celle-ci se déroule-t-elle?
La future maman s’allonge sur la table d’examen. Le gynécologue s’empare d’une sonde qui émet des ultrasons, des ondes capables de passer à travers les tissus qui eux-mêmes vont les réfléchir en partie. La sonde les récupère, des images sont alors produites et projetées sur le moniteur. En fonction de la densité du liquide dans le ventre de la mère, une colorisation se fait en noir (éléments liquides), blanc (éléments solides soit le bébé) et nuances de gris. Un gel est au préalable appliqué sur le ventre pour faciliter le passage des ultrasons, qui pourraient être stoppés par la présence d’une fine couche d’air entre la sonde et la peau.
En règle générale, les échographies de grossesse se pratiquent par voie abdominale (sur le ventre), mais en fonction de la position de l’utérus et/ou du bébé, des habitudes de l’opérateur et avant dix semaines de grossesse, passer par la voie intra vaginale peut être nécessaire. On est alors plus près du bébé et on peut mieux le voir. Dans les deux cas, c’est indolore.
Combien d’échographies fait-on durant la grossesse?
Aucune échographie n’est en réalité obligatoire; ce choix appartient d’abord aux parents. En règle générale, le suivi de grossesse comporte deux échographies principales: la première entre onze et quatorze semaines, la deuxième entre dix-huit et vingt-deux semaines, toutes deux complètement remboursées par l’assurance-maladie. Des échographies supplémentaires peuvent être réalisées, en fonction des pratiques individuelles des gynécologues et de la situation. Elles peuvent ne pas être facturées par le médecin ou, dans le cas d’une grossesse à risque, être considérées comme des prestations «maladie» par l’assurance maladie (et donc prises en charge par la LaMal).
Par exemple, une échographie à 32 semaines permet de dépister des malformations qui n’auraient pas été visibles plus tôt, ou un retard de croissance. A terme, on peut s’assurer à nouveau de la vitalité du bébé et de son état d’oxygénation (son tonus, ses mouvements respiratoires, son rythme cardiaque), surtout s’il y a des risques particuliers. Au-delà de 41 semaines, l’échographie est indispensable pour s’assurer que les conditions d’oxygénation du fœtus sont toujours satisfaisantes.
Qu’est-ce qu’une échographie permet de dépister?
- L’échographie du premier trimestre (entre 11 et 14 semaines): Ce premier ultrason permet d’abord de connaître le nombre de foetus, de vérifier sa viabilité (présence d’un rythme cardiaque), de dater l’âge de la grossesse en mesurant la taille de ce dernier et de déterminer la position du placenta. Un premier contrôle des organes permet d’éliminer certaines malformations. On dépiste en particulier le risque de trisomie 21 en mesurant la clarté nucale (un espace situé derrière la nuque du bébé). Une donnée qui sera mise en corrélation avec les résultats d’une analyse de sang. Mais attention, il ne s’agit là que d’une évaluation des risques et non d’un diagnostic. Si les risques sont élevés, des investigations plus poussées seront proposées aux parents (amniocentèse, prélèvements).
- L’échographie du deuxième trimestre (entre 20 et 22 semaines): Cette échographie est dite de morphologie. Elle dure entre vingt et trente minutes. Elle peut être réalisée chez son médecin –pour autant qu’il en ait les compétences– ou dans un centre d’imagerie fœtale spécialisé. Après un nouveau contrôle de la vitalité du bébé, la position du placenta, la quantité de liquide amniotique et tous les organes susceptibles d’être porteurs de malformations majeures (cœur, cerveau, visage, estomac, reins, intestins, vessie) seront contrôlés. Cette vérification, bien que poussée, ne permet pas d’éliminer tout risque d’anomalies, dont certaines peuvent être manquées ou se développer plus tard. Les compétences de l’opérateur, la performance de la machine, la position du bébé au moment de l’examen, un surpoids de la mère ou la nature de la peau de son ventre (présence de cicatrices) influencent en partie le degré de précision de l’examen. Ces éléments ne remettent toutefois pas en cause sa fiabilité! A la demande des parents, le sexe du bébé peut aussi être connu.
Combien ça coûte?
La tarification dépend de beaucoup de paramètres, parmi lesquels la nature même des investigations ou le trimestre au cours duquel l’échographie est réalisée. Il s’agit d’un examen relativement bon marché, dont le coût varie d’une centaine de francs à 200 francs. Il est exceptionnellement beaucoup plus cher pour une échographie poussée dans un centre spécialisé.
Cet examen est-il risqué pour la santé de la mère et/ou du bébé?
L’échographie fœtale est devenue un examen de routine du suivi de grossesse dans les années 80. Depuis, la technique est en constante évolution, ses performances ne cessent de s’accroître et on a beaucoup de recul sur elle. On peut affirmer qu’elle est sans risque pour la mère et l’enfant, à condition de respecter les précautions qui s’imposent, comme par exemple ne pas rester trop longtemps sur une zone.
A quoi sert l’échographie 3D?
L’échographie en trois dimensions n’est pas un gadget. Les trois plans permettent de reconstruire un organe pour une meilleure visibilité. Cela est particulièrement utile pour le praticien dans le cas d’anomalies, mais pour les parents également. En présence d’une fente labiale par exemple, la 3D a l’avantage de donner une image très réaliste du visage du bébé et permet ainsi aux parents de se familiariser avec lui au-delà du handicap. Tous les médecins n’en sont pas équipés, mais si les conditions le permettent (quantité de liquide amniotique suffisante, position visible du bébé, etc.) et si les parents le souhaitent, la 3D peut être proposée. Ces images sont perçues souvent très différemment, aussi bien extraordinaires que monstrueuses.