Le stress, un mot à la mode?
En état de stress, l’organisme est sur le qui-vive, prêt à l’action. La tension artérielle augmente, le cœur bat plus vite, la vigilance s’aiguise. Ces processus sont régis par la partie sympathique du système neurovégétatif. Le stress peut être provoqué par des circonstances physiques, émotionnelles ou externes. Le fait de ressentir une situation comme «stressante» ne dépend pas seulement de l’événement qui se produit, mais des réactions qu’on y oppose. Ce que les uns ressentent comme un plaisir (par exemple conduire une voiture) est vécu par d’autres comme un enfer.
Le stress n’est pas nécessairement négatif. Une certaine dose de stress pimente l’existence. Mais le danger surgit quand l’organisme et le psychisme sont sollicités à l’excès. Un stress prononcé génère une nervosité durable, des insomnies, une dégradation du mode d’alimentation ou le recours à des toxicomanies (tabagisme, alcoolisme).
Trop de stress est nuisible à la santé. Chez les cardiaques, les hormones du stress (adrénaline, noradrénaline, angiotensine II, aldostérone, etc.) sont autant de facteurs de risque qui agissent directement sur l’évolution de la maladie. Les frustrations professionnelles, les restrictions de la liberté individuelle et les difficultés sociales favorisent des facteurs de risque connus (tabagisme, hypertension, obésité). Les personnes constamment tendues, impatientes, agressives, pressées et qui refoulent leurs sentiments et leurs sensations, présentent un risque aggravé d’infarctus du myocarde.
Conseils pour une meilleure gestion du stress
- Écoutez davantage votre «voix intérieure». Le soir, repensez aux événements de la journée et analysez ce qui se passe en vous quand vous êtes stressé.
- Isolez-vous chaque jour pour une vingtaine de minutes dans un lieu calme à l’abri des influences extérieures et détendez-vous en pensant à quelque chose de beau.
- Prenez régulièrement des pauses. Même si vous êtes surchargé de travail.
- Veillez à vous alimenter sainement et à prendre vos repas dans le calme.
- Trouvez votre propre équilibre quotidien que ce soit grâce au sport ou à une méthode de relaxation. Cela peut être aussi avec la musique ou une discussion avec des amis.
- Recherchez le contact des gens avec qui vous vous sentez à l’aise. Parlez de vos problèmes avec vos ami-e-s.
- Acceptez telles quelles les choses sur lesquelles vous n’avez aucune prise. Autrement dit, ne vous occupez que de ce que vous pouvez améliorer vous-même.
- Mettez tout en œuvre pour échapper aux situations stressantes, ou du moins pour les désamorcer. Apprenez à connaître vos réactions dans des situations données. Essayez de surmonter vos réflexes négatifs et d’apprendre à réagir positivement.
- Ne gardez pas tout pour vous. Parlez de vos éventuels problèmes et difficultés.
Burnout et dépression
Le burnout (= se consumer) est un terme générique pour décrire un état d’épuisement émotionnel, mental et physique. Pendant longtemps, les personnes sont comme aspirées dans une spirale descendante où l’épuisement psychique, la labilité émotionnelle et les angoisses prennent des proportions démesurées. Les contacts avec leur environnement social se compliquent, elles ont tendance à avoir des comportements addictifs ou à risque. Puis s’y ajoutent fréquemment des symptômes de dépression. Ces personnes sont accablées, démotivées, ont perdu confiance en elles. Tandis qu’un burnout s’exprime surtout dans le cadre du travail, la dépression envahit tous les secteurs de la vie.
Burnout et dépression sont des maladies à prendre au sérieux qui requièrent une prise en charge psychothérapeutique professionnelle. Le traitement (et la prévention) va diminuer le stress des personnes en burnout. Si vous avez le sentiment d’être embarqué dans une histoire de burnout, vous devriez dans un premier temps chercher de l’aide et en parler à des personnes amies. Si cela ne donne rien, mettez-vous en quête d’un soutien psychologique spécialisé.
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Pour en savoir plus
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Plus d'informations dans la brochure «Un cœur en bonne santé», qui peut être commandée gratuitement sur le site de la Fondation Suisse de Cardiologie. |