Trois actualités sur le cancer
L’immunothérapie
L’immunothérapie contre le cancer n’est pas un traitement nouveau, mais les médicaments actuels sont de plus en plus ciblés et de plus en plus puissants. L’immunothérapie consiste notamment en l’injection, par voie intraveineuse, d’anticorps bloquant les protéines qui participent à la suppression de l’immunité. En d’autres termes, il s’agit de stimuler le système immunitaire afin qu’il reconnaisse les cellules tumorales et les détruise. Les résultats de ce type de thérapie peuvent être, selon le Dr Stefan Zimmermann, spectaculaires et durables, en particulier pour certains types de cancer (poumon, reins, vessie, mélanome). Et ce, au point de modifier l’évolution naturelle de la maladie. Les effets secondaires sont souvent moindres et la qualité de vie meilleure qu’avec la chimiothérapie – réputée très toxique et souvent d’efficacité décevante.
Une prise de sang pour dépister le cancer du côlon
Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent en Suisse. Aujourd’hui, la recherche de sang occulte dans les selles et la colonoscopie permettent de détecter la présence de polypes ou de cellules cancéreuses. Des examens (du moins pour l’endoscopie) qui sont relativement lourds, désagréables et coûteux. Dans un futur proche, il se pourrait qu’une simple prise de sang suffise à mettre en évidence polypes et tumeurs. L’Université de Fribourg, en association avec d’autres centres académiques et une start-up, est en train de mettre au point cette technique très prometteuse. Des études contrôlées à plus large échelle manquent encore pour que ce type de test puisse être généralisé. Mais sa validation, en bonne voie selon le Dr Zimmermann, risque de changer la donne du dépistage, qui n’est d’ailleurs pas encore systématique en Suisse.
Des inhibiteurs contre les mutations génétiques
Si la chimiothérapie est un traitement peu spécifique, d’importants progrès dans les traitements ciblés ont heureusement été réalisés. La prolifération des cellules tumorales, générée par des mutations génétiques, peut être bloquée par des médicaments appelés inhibiteurs. Cette classe de comprimés s’attaque au talon d’Achille de la maladie. Plusieurs générations d’inhibiteurs peuvent ainsi se succéder, reculant toujours plus loin le recours à la chimiothérapie et permettant de soigner, souvent sans ce dernier traitement, des patients devenus résistants aux médicaments de première ligne, tout en allongeant leur qualité et leur durée de vie. Certains sous-groupes du cancer du poumon répondent particulièrement bien à ces inhibiteurs, mais c’est le cas également pour d’autres cancers, dont les mécanismes génétiques sont similaires (le mélanome, la leucémie myéloïde chronique, etc.).
La «jet ventilation» pour le traitement des tumeurs
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"Augmentation des cancers chez les jeunes "
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Cancer du pancréas
Chaque année en Suisse, 1100 personnes développent un cancer du pancréas (carcinome pancréatique), ce qui correspond à environ 3% de toutes les maladies cancéreuses.