La pratique de l’exercice physique peut réduire le risque de cancer prostatique

Il est possible de réduire le risque de survenue de cancer de la prostate, et ce dans des proportions importantes. C’est la conclusion d’une étude menée aux Etats-Unis, dont les résultats viennent d’être publiés sur le site de la revue Cancer. On peut lire le résumé de ce travail ici même.
Les chercheurs ont demandé à 307 hommes (164 Blancs et 143 Noirs) subissant une biopsie de la prostate de procéder à une auto-évaluation du type et de la quantité de l’exercice physique qu’ils pratiquaient par semaine. Selon leurs niveaux d'exercice, les participants ont été rangés dans différentes catégories: «sédentaire», «légèrement actif», «modérément actif» et «très actif». Il est alors apparu que chez les hommes de race (d’ethnie) blanche, les hommes modérément ou très actifs ont un risque réduit de 53% d'avoir les résultats positifs de leurs biopsies par rapport aux hommes des catégories «sédentaire» ou «légèrement actif».
Chez les hommes de race noire, ce travail ne met en lumière aucune association entre d’une part la quantité d'exercice pratiqué et d’autre part le développement d’un cancer de la prostate. Chez les hommes de race d’ethnie) blanche, l'exercice influence par ailleurs la sévérité des tumeurs détectées et réduit jusqu’à 13% le risque de lésions de haut grade, en cas de cancer. Ce n’est pas le cas chez les participants Afro-Américains. Pour les auteurs, ces résultats justifient des recherches plus approfondies sur le (ou les) mécanisme(s) pouvant expliquer de telles différences de bénéfices de l'exercice selon les races (ethnies).
Cette observation renvoie à une donnée bien établie : les différences géographiques importantes dans l'expression de ce cancer, qui semble plus fréquent chez l'homme de race (d’ethnie) noire. Ces différences pourraient s'expliquer à la fois par des raisons génétiques et par les modes alimentaires. Dans ce domaine, plusieurs études ont démontré le rôle bénéfique, car protecteur, des acides gras omega-3. Il y a six mois une étude établissait ainsi que les Suédois qui consomment beaucoup de poissons gras ont un risque de décès par cancer de la prostate considérablement réduit. Cette étude avait été publiée dans l’American Journal of Epidemiology. On en trouvera un résumé ici.

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Cancer du testicule
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 430 nouveaux cas de cancer du testicule, ce qui représente 2 % de toutes les maladies cancéreuses dans la population masculine. Le cancer du testicule touche surtout des hommes jeunes : 86 % des patients ont moins de 50 ans au moment du diagnostic.

Cancer de la prostate
Chaque année en Suisse, environ 6100 hommes développent un cancer de la prostate, qui est le cancer le plus fréquent en général: 30% des cancers chez l’homme sont des cancers de la prostate. Pratiquement tous les patients (99%) ont plus de 50 ans au moment du diagnostic; 47% ont même 70 ans et plus.