Zoom sur la prostate
En chiffres
6671: Le nombre de cas de cancer de la prostate diagnostiqués en 2018 en Suisse.
20 grammes: Le poids moyen d’une prostate chez un adulte jeune. Il augmente ensuite avec l’âge et peut dépasser les 100grammes.
3%: En l’absence de dépistage, le risque de décéder d’un cancer de la prostate chez un homme dès 50ans.
85%: Le taux de survie du cancer de la prostate à dix ans.
Une glande en forme de cône
La prostate est une glande génitale masculine située dans le bassin, sous la vessie. Il s’agit d’une voie de passage pour le sperme et l’urine. Son rôle principal est de produire une partie du liquide séminal, un constituant du sperme. Pour bien fonctionner, la prostate a besoin de testostérone et d’autres hormones masculines.
Une croissance continue
L’une des particularités de la prostate est qu’elle grandit tout au long de la vie. De la taille d’une châtaigne à l’adolescence, elle va progressivement passer à celle d’une mandarine chez une personne de 50 ans.
Difficultés à uriner
Bien que normale, l’hypertrophie de la prostate (augmentation de sa taille) peut néanmoins entraîner une obstruction du canal urinaire, avec des symptômes tels que difficultés à uriner ou urgences mictionnelles. Cela concerne 80% des hommes de plus de 70 ans. Les traitements vont de la modification du style de vie – avec la suppression de l’alcool, du tabac et de la caféine notamment– à la prise de médicaments, en passant par la physiothérapie. En cas de persistance, la chirurgie représente une option.
Cancer le plus fréquent chez l’homme
Le cancer de la prostate est le cancer des tissus solides le plus fréquemment diagnostiqué chez l’homme en Suisse. Les facteurs de risque sont génétiques et liés à l’âge: 60% des patients sont âgés de 70ans ou plus lors du diagnostic. Souvent asymptomatique, ce cancer peut prendre des formes lentement évolutives ou plus agressives.
Les enjeux du dépistage
La détection précoce du cancer de la prostate diminue la mortalité. Le dépistage systématique est cependant débattu, en raison du risque de surdiagnostic et de surtraitement lors de cancer indolent, c’est-à-dire non actif. Si dans le passé la prise en charge a parfois été aléatoire, il existe aujourd’hui une meilleure compréhension de l’évolution de la maladie, ainsi que des outils diagnostiques et thérapeutiques permettant une prise en charge individualisée. Le traitement se limite parfois à une simple surveillance, alors que d’autres cas nécessiteront de la chirurgie ou de la radiothérapie.
Diminution des capacités érectiles
Les traitements du cancer de la prostate, comme l’ablation chirurgicale, peuvent avoir des conséquences sur la sexualité car ils diminuent dans certains cas les capacités érectiles. Cela suscite des craintes chez les patients. C’est pourquoi ils sont pris en charge par une équipe comprenant des infirmiers et infirmières spécialisées, des sexologues et des psychologues.
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Article repris du site pulsations.swiss
«Movember», un mois pour parler de la prostate
Reprise de la sexualité après une prostatectomie
Cancer du testicule
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 430 nouveaux cas de cancer du testicule, ce qui représente 2 % de toutes les maladies cancéreuses dans la population masculine. Le cancer du testicule touche surtout des hommes jeunes : 86 % des patients ont moins de 50 ans au moment du diagnostic.
Cancer de la prostate
Chaque année en Suisse, environ 6100 hommes développent un cancer de la prostate, qui est le cancer le plus fréquent en général: 30% des cancers chez l’homme sont des cancers de la prostate. Pratiquement tous les patients (99%) ont plus de 50 ans au moment du diagnostic; 47% ont même 70 ans et plus.