Surdoués, Haut Potentiel de souffrance?
(TEXTE Aude Raimondi)
Si certains parviennent à tirer profit de ce potentiel hors-norme, pour beaucoup d’entre eux, c’est aussi une souffrance. Car hyper-intelligence rime souvent avec hyper-stimulation et hyper-sensibilité, de quoi provoquer des déséquilibres entre raison et émotion.
Difficultés scolaires
La difficulté à gérer ses émotions est courante chez les personnes à haut potentiel intellectuel. Un aspect qui, chez les enfants, se traduit souvent par des relations compliquées avec le système scolaire. Ils apprennent vite, s’ennuient, ont donc tendance à perturber la classe et sont même parfois en échec scolaire. En outre, ce ne sont pas toujours les différences les plus visibles qui isolent. Il est donc important de proposer à ces enfants un enseignement spécialisé, dont l’objectif premier serait de leur redonner confiance.
Hyper-connectivité
Grâce à l’imagerie cérébrale, des chercheurs de l’hôpital de Lyon ont réussi à mesurer le degré de connectivité du cerveau d’enfants à haut potentiel intellectuel. Ils ont ainsi mis en évidence certaines zones cérébrales qui paraissent mieux connectées que chez un enfant au quotient intellectuel «standard». Avec davantage de connexions neuronales, la transmission de l’information se fait de manière plus efficace. Un héritage qui semblerait être en partie génétique.
Laminaire ou complexe?
Le cerveau d’une personne à haut potentiel intellectuel est particulièrement efficace, mais pas nécessairement dans son ensemble. Les chercheurs de Lyon ont découvert des différences importantes parmi les enfants HP. Ceux que l’on appelle «laminaires» n’ont pas de difficultés sociales particulières. L’imagerie de leur cerveau montre une distribution homogène de l’hyper-connectivité. En revanche, la distribution semble être beaucoup plus hétérogène chez les enfants dits «complexes», qui présentent quant à eux des difficultés sociales et émotionnelles.