Traitement de la tuberculose: retour vers le passé
Un tueur naturel de Mycobacterium tuberculosis, la pyridomycine, a repris du galon grâce à une équipe de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Cet ancien antibiotique se montre en effet capable de tuer des bactéries devenues résistantes aux traitements, ouvrant de nouvelles voies pour le développement de traitements antituberculeux.
Produite par la bactérie Dactylosporangium fulvum, la pyridomycine était connue depuis les années 50 mais avait été abandonné au profit de l’isoniazide, une molécule synthétique. Cette nouvelle étude révèle que comme l’isoniazide, la pyridomycine bloque une enzyme impliquée dans la fabrication de la paroi bactérienne. «En sélectionnant et en isolant des mutants de M. tuberculosisrésistants à la pyridomycine puis en séquençant leur génome, nous avons découvert qu’un seul gène, codant pour l’enzyme inhA, est responsable de la résistance à cet antibiotique naturel», précise Stewart Cole, directeur du Global Health Institute à l’EPFL. Des expériences ont ensuite révélé que le site d’action de la pyridomycine est légèrement différent de celui de l’antibiotique actuellement utilisé et pour lequel les bactéries sont devenues résistantes, ce qui explique son efficacité.
Cette découverte ouvre de grandes opportunités dans un domaine où la mise au point de nouveaux antibiotiques est au point mort et concerne peu les entreprises pharmaceutiques.
Source
Claudia Sala, João Neres, Florence Pojer et al. «Towards a new tuberculosis drug: pyridomycin – nature’s isoniazid». EMBO Mol Med 2012, 4, 1-11.
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