Prenez soin de votre santé mentale

Dernière mise à jour 11/07/23 | Article
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La pandémie de Covid-19 aura permis au moins cela: braquer l’objectif sur la notion de santé mentale. Une composante essentielle du bien-être général, dont les contours et les façons d’en prendre soin sont connus. Quelques conseils.

En chiffres

15% des personnes interrogées en Suisse sont affectées par des problèmes psychiques moyens à graves.

1/3 des personnes seront touchées par une dépression au cours de leur vie.

Source: La santé psychique en Suisse, Monitorage 2020, Rapport Obsan.

Alors que nous nous rendons assez vite compte quand nous avons de la fièvre ou une entorse à la cheville, comment jauger de l’état de notre santé mentale? «Une mauvaise santé mentale s’accompagne quasiment toujours de symptômes physiques. Ces signaux d’alerte expriment une incapacité à réguler certains équilibres», constate le Dr Paco Prada, médecin adjoint agrégé au Service de psychiatrie de liaison et d’intervention de crise des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Fatigue, somnolence, insomnie, perte d’énergie vitale, irritabilité, difficultés à se concentrer, perte de mémoire, altération de la libido, perte d’appétit ou prise de poids, difficultés à éprouver du plaisir, à être en relation avec les autres… Autant de signes, perçus par l’individu lui-même, ses proches ou son ou sa médecin, qui peuvent indiquer que quelque chose ne va pas. Dans ce cas, le recours à un ou une professionnelle de santé disponible et formée à la question de la santé mentale (médecin de famille, psychologue, psychiatre, etc.) peut s’avérer nécessaire.

Trouver l’équilibre

Et si tout va bien, est-il possible d’entretenir sa bonne santé mentale? «Oui!», répond le Dr Prada. Mais cela demande une certaine implication. «De la même façon que les personnes en bonne santé physique veillent à conserver un équilibre alimentaire, de sommeil, d’activité physique, pour une bonne santé mentale, il est important d’avoir des investissements riches et divers dans un tissu familial, amical, sentimental et professionnel équilibré. Cela apporte des sources de satisfaction variées essentielles à une bonne stabilité mentale.»

Attention cependant à ne pas trop en faire. Prendre du temps pour se régénérer, ne pas être dans l’action en permanence, apprendre à s’ennuyer pour faire émerger la créativité est également fondamental. «Les personnes sportives expérimentées savent ménager leur corps, lui proposer des plages de récupération et de repos. C’est pareil pour la santé mentale!», poursuit l’expert.

Quatre pistes à suivre

Dix pistes

L’association Pro Mente Sana propose dix pistes (se connaître, faire sens, se détendre, etc.) pour cultiver une réflexion et développer des actions au quotidien en faveur de la santé mentale.

Pour consulter gratuitement le fascicule «La santé mentale – S’informer et devenir acteur·rice» : www.promentesana.org

Dans son plan d’action pour la santé mentale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en propose une définition claire qui n’est pas seulement l’absence de trouble mental, mais plutôt la constituante d’un bien-être qui nous permet d’affronter les difficultés de la vie. Quatre composantes essentielles, qui favorisent une bonne santé mentale, sont ainsi établies:

  1. La possibilité de se réaliser en tant qu’individu: pouvoir s’accomplir, mettre en valeur son potentiel personnel, est une démarche active qui peut prendre différentes formes selon chaque individu, son histoire, ses buts, ses envies. La théorie de la pyramide de Maslow illustre bien ce parcours: aux besoins physiologiques et de sécurité succèdent des besoins d’appartenance à un groupe, d’estime de soi et enfin d’accomplissement.
  2. La capacité à surmonter les tensions normales de la vie: nous rencontrons toutes et tous, durant notre vie, des moments difficiles tels qu’un deuil, une rupture sentimentale, la perte d’un emploi… La capacité à surmonter ces épreuves individuellement ou à demander si besoin une aide extérieure témoigne d’une santé mentale équilibrée.
  3. L’accomplissement d’un travail productif: autre point important: garder ou retrouver des objectifs qui nous stimulent, nous font du bien. Cela peut passer par un travail et des activités de loisirs que nous aimons, ainsi que par un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Pour atteindre cet objectif, faire un bilan professionnel ou établir une liste d’activités qui nous procurent du plaisir (et les pratiquer régulièrement) peuvent être de bons outils.
  4. La contribution à la vie de la communauté: c’est l’une de dimensions qui a été malmenée durant la crise Covid et qui a provoqué, chez certaines personnes, un sentiment d’exclusion. Nous sommes des êtres sociaux et la contribution à des projets, que ce soit dans la sphère amicale, familiale ou associative, permet de développer, de maintenir et d’enrichir les liens, tout en nourrissant des relations de partage.

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Article repris du site  pulsations.swiss

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