Comprendre l’allergie aux acariens de la poussière

Les acariens sont les hôtes naturels de notre environnement. Leur présence n’est pas le signe d’un manque de propreté. Ces êtres, minuscules et encombrants à la fois, sont l’un des constituants de la poussière de maison au même titre que d’autres éléments d’origines diverses: cheveux, poils, pellicules, spores de champignons, fibres, plumes, blattes, bactéries, etc.
Les acariens ne transmettent pas de maladies. Invisibles à l’œil nu (leur taille ne dépasse pas 0,3 mm), ils appartiennent à la famille des araignées. Ce sont des parasites des textiles d’origine synthétique ou naturelle. Pour prospérer, ils ont besoin d’un milieu chaud (au-dessus de 22° C) et humide (plus de 50%). Leur alimentation de base? Les squames, à savoir les petits morceaux de peau morte que les hommes et les animaux perdent de façon continue.
Quels problèmes posent-ils?
L’allergène principal se trouve dans les déjections des acariens. Comparés à ceux du chat, les allergènes des acariens sont lourds et naviguent à 10-20 centimètres au-dessus du sol ou du matelas. Donc, à moins de brasser l’air en passant l’aspirateur, on n’entre pas en contact avec eux tant que l’on reste debout. Par contre, allongé sur le tapis ou sur le lit, on a toutes les chances d’en inhaler abondamment. Les particules allergéniques entrent alors en contact avec la peau et les muqueuses respiratoires.
Chez les personnes hypersensibles, les acariens de la poussière provoquent des réactions diverses, souvent nocturnes, telles qu’une rhinite (écoulement nasal, nez bouché, éternuements), une toux, de l’asthme bronchique et, dans certains cas, de l’eczéma.
Des tests cutanés et des analyses de sang sont à même de confirmer une allergie aux acariens de la poussière. Outre des traitements symptomatiques, une désensibilisation aux acariens peut être envisagée.
Où se cachent-ils?
L’humidité et la chaleur font le bonheur des acariens et de leur nombreuse descendance. De ce fait, les matelas constituent leur niche écologique idéale. Les acariens et leurs déjections s’installent autour de l’endroit où la personne dort, se concentrant de préférence à la tête et sur les bords du lit. Indépendamment de leur composition (laine, coton, mousse, crin), les matelas en sont infestés.
Autres réservoirs dans lesquels aiment se prélasser les acariens: oreillers et duvets en plumes, meubles capitonnés, tapis, moquettes, rideaux épais et autres endroits mal ventilés. En gros, ils raffolent des «nids à poussière»: peaux de mouton, couvre-lits en laine, jouets en peluche, panier du chat ou du chien, mais aussi bibliothèques et piles de journaux.
Ce qu’ils détestent
Il y a une justice: tout n’est pas bon pour les acariens. Ils détestent la lumière forte, l’air froid et surtout sec. Résultat, ils ne sont pas légion à la montagne, pour autant que l’air y soit bien sec et que la température reste nettement inférieure à 20°C. Ce qui correspond à des altitudes assez élevées, de 1200 à 1600 mètres. Mais un faible taux d’humidité est encore plus important que l’altitude.
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Extrait de :
J’ai envie de comprendre… Les allergies, de Suzy Soumaille, en collaboration avec le Pr Philippe Eigenmann, Ed. Planète Santé, 2013.

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