Boire un peu, beaucoup, passionnément…
Un verre de vin me protège, mais alors… « Trop », c’est combien ?
Certaines études montrent qu’une consommation modérée de vin rouge protège contre les maladies cardiovasculaires. Cependant, l’alcool devient très vite dangereux pour la santé.
On parle de «consommation à risque» à partir du moment où la quantité d’alcool ingéré expose à un risque plus élevé de tomber malade et/ou de mourir, en comparaison avec la population qui ne boit pas ou peu. La « dépendance » est beaucoup plus sérieuse et demande une prise en charge médicale.
Définition de la consommation à risque
Votre consommation d’alcool est à risque si vous consommez plus de:
Hommes de moins |
Femme de tout âge |
14 boissons alcoolisées par semaine ou 4 boissons alcoolisées par occasion |
7 boissons alcoolisées par semaine ou 3 boissons alcoolisées par occasion |
Note: une boisson alcoolisée standard correspond à:
- 10 cl de vin (rouge ou blanc) à 12°
- 10 cl de champagne
- 25 cl de bière à 5°
- 1 alcopop
- 2,5 cl d’alcool fort à 45°
« Mon foie va bien, donc tout va bien »
Une consommation excessive peut avoir de graves conséquences sur le foie, telles qu’une hépatite ou une cirrhose. Parfois, cela dégénère en cancer du foie. C’est une erreur de penser que seul le foie est touché par l’alcool. Moins connues, d’autres complications n’en sont pas moins graves.
Sous l’effet de l’alcool, le risque d’accident est très important (chutes, traumatismes, accidents de la route, violence et autres).
Au long terme, l’alcool attaque également les nerfs, la peau, le pancréas, le cœur, les vaisseaux sanguins et le cerveau. D’abord, on remarque des moments de confusion et des problèmes d’équilibre. Petit à petit, cela peut mener à des troubles cognitifs et de la mémoire, allant parfois jusqu’à la démence. L’alcool augmente également le risque de cancer de l’intestin, du sein, de la gorge et de la bouche.
D’une manière plus générale, l’alcool provoque des insomnies, rend nerveux, diminue l’appétit et peut rendre impuissant.
Problèmes psychologiques et sociaux liés à l’alcool
Les conséquences de l’alcool ne se limitent malheureusement pas au milieu médical. Très souvent alcoolisées, les personnes dépendantes ne peuvent parfois plus assumer leurs responsabilités professionnelles et familiales. Elles délaissent leurs proches ou entretiennent des relations conflictuelles. Au niveau psychologique, on observe des dépressions et des troubles de la personnalité. 80% des alcoolodépendants sont aussi dépendants de la nicotine.
Pour en savoir plus
Stop tabac : www.stoptabac.ch/fr/Cage/
Alcooquizz : www.alcooquizz.ch/
Références scientifiques
- «Vade mecum d’alcoologie», Jean-Bernard Daeppen, Editions Médecine et Hygiène, 2003
- Service addictologie des HUG: http://addictologie.hug-ge.ch/_library/pdf/addictionPG.pdf
- Alcool Santé du CHUV: www.chuv.ch/cta/cta_home/cta_alcool/cta_alcool_effets.htm
- Raetzo MA, Restellini A, Junod AF. «docteur, je désire un check-up». Docteur, j’ai… Medecine et Hygiène 3e édition 2008. Version électronique sous : www.medhyg.ch/docj/problemes_generaux/check_up/2eme_consultation_check_up#5.0
- Repérer la consommation du patient, Beyeler Y et Gache in Revue Medicale Suisse 2007; 118: 1678 (pour l’image)
«La consommation de produits nicotinés prend l’ascenseur»
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Cancer du poumon
Chaque année en Suisse, on dénombre environ 4100 nouveaux cas de cancer du poumon (carcinome bronchique), ce qui représente 10 % de toutes les maladies cancéreuses. Le cancer du poumon touche plus souvent les hommes (62 %) que les femmes (38 %). C’est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme, et le troisième chez la femme. C’est aussi le plus meurtrier, avec 3100 décès par an.
Cirrhose
La cirrhose et une maladie chronique du foie. Les cellules normales sont progressivement remplacées par une grande quantité de tissu cicatriciel, ce qui conduit à une diminution du fonctionnement de cet organe.