Gros plan sur les biopsies liquides, une nouvelle méthode d’analyse
(TEXTE Aude Raimondi)
Lorsqu’une tumeur potentielle est repérée sur l’organe d’un patient, les médecins pratiquent en général une biopsie. Cette méthode d’analyse consiste à prélever un petit morceau de la lésion suspecte à l’aide d’une aiguille afin de déterminer sa nature maligne ou bénigne. La biopsie permet également de donner des informations sur le type de cancer et donc sur le meilleur traitement à adopter. Cependant, cette méthode est relativement douloureuse et invasive.
Des chercheurs tentent donc de mettre au point une «biopsie liquide». Il s’agit d’une simple prise de sang qui permettrait de récolter des informations sur l’ADN de la tumeur, libérées dans le sang par les cellules cancéreuses. La biopsie liquide pourrait ainsi permettre de détecter un cancer, d’évaluer la réponse de la tumeur au traitement et de détecter de potentielles résistances ou récidives.
Cependant, l’interprétation des résultats de la prise de sang est complexe et doit encore être affinée. C’est un test sophistiqué, dont les données doivent être confirmées avant d’être communiquées, car elles peuvent avoir d’immenses répercussions sur la vie du patient et le choix de son traitement. A l’avenir, les chercheurs estiment pourtant que la biopsie liquide jouira d’une pratique quotidienne en oncologie. Son atout majeur résidant dans sa nature très peu invasive. La fin annoncée des biopsies classiques?
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Avec Thibaud Koessler, chef de clinique en oncologie aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et membre d’un groupe d’experts des biopsies liquides. Un sujet proposé par Stéphane Délétroz.
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