Traumatisme
Le traumatisme psychique est un trouble émotionnel provoqué par un acte de violence, une agression, une injustice, une trahison, le non-respect de l’intimité de la personne. Nous sommes tous, au cours de notre vie, confrontés d’une manière ou d’une autre à des traumatismes psychiques plus ou moins douloureux. Les plus pénibles, ceux qui nous font le plus souffrir ne sont pas forcément les plus évidents, mais souvent les plus sournois, les plus imprévisibles, ceux auxquels on s’attendait le moins.
L’injustice, la violence fait partie de la vie. Vouloir les éradiquer est une illusion. Cela n’est possible ni par la force, ni par la persuasion, ni par la loi, ni par aucun autre moyen. L’homme est un être libre et responsable, capable en tout temps du meilleur et du pire. C’est pourquoi les traumatismes psychiques sont inévitables.
Quelle attitude adopter à leur égard ? Le but d’une psychothérapie c’est d’apprendre à les gérer, les banaliser, ne pas se fixer sur eux, les désobsessionnaliser, les oublier, si possible les démémoriser. On ne peut rien construire sur un traumatisme. Cela implique un changement radical à leur égard. Il ne s’agit plus de les considérer comme un élément négatif, une malchance, un échec, une catastrophe, mais au contraire comme un test, une épreuve décisive, un défi indispensable, un tremplin, une clé pour s’ouvrir à la vie et jouir de son existence.
Comment y parvient-on ? Un traumatisme quel qu’il soit provoque, qu’elle soit masquée ou non, une réaction d’indignation, de fureur, de rage, de colère, une révolte saine. Cette réaction, il s’agit de l’accueillir, de l’intégrer, de l’accepter en tant que telle, comme un signe de santé. Il est extrêmement important de ne pas lutter contre elle, d’essayer de l’étouffer, mais à côté, de la laisser passer, comme un phénomène naturel, un orage. Il importe de bien séparer la cause du traumatisme qui est inacceptable de la réaction émotionnelle qu’il provoque, qui est saine, maturative et nécessaire. C’est une sorte de vaccination. De même que chaque germe stimule nos défenses immunitaires et améliore notre état général, chaque crise émotionnelle augmente notre sécurité intérieure. Au cours de ces crises, certaines cellules se vident, d’autres se remplissent. Une crise n’est pas seulement la réponse à un traumatisme actuel, mais la réactivation des traumatismes anciens mémorisés. Lors de chaque crise, nous évacuons ce qui nous encombre. Après chaque crise, nous nous sentons plus légers, plus libres. Ce processus de démémorisation n’est jamais achevé.
Tant que les neurones sont vivants, ils conservent une trace de notre passé et nous n’avons aucune prise directe sur ce que le cerveau enregistre de désagréable au cours de notre vie. Il y a des souvenirs que nous aimerions bien oublier, mais qui reviennent sans cesse, d’autres qui disparaissent de notre mémoire. Ce qui est important, c’est de faire de l’ordre. De ne jamais se fixer sur ce qui nous fait mal et de toujours s’ouvrir à ce qui nous fait du bien. Certains patients ont beaucoup plus de peine à effectuer ce travail, ils ont besoin de médicaments qui par leur action pharmacologique favorisent l’évacuation émotionnelle négative et par là même l’efficacité de la psychothérapie.
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