Vrai/Faux: Que savez-vous sur le vieillissement?
Vieillir, c’est dans la tête.
Vrai et faux. De nombreuses recherches montrent que les personnes «bien dans leur tête» restent souvent plus actives. Or, l’activité physique aide aussi le corps et le cerveau à vieillir moins vite. Quand les muscles sont souvent mobilisés, ils se maintiennent mieux. Mais l’adéquation entre le physique et le mental n’est pas une vérité générale. Si une personne souffre par exemple de la maladie d’Alzheimer, elle peut perdre toute son indépendance alors que son corps fonctionne encore très bien.
En vieillissant, on prend plus facilement du poids.
Vrai. Avec l’âge, la nourriture est métabolisée de manière différente par notre organisme. Le corps produit moins de leptines, qu’on appelle aussi «hormones de la satiété». Celles-ci ont notamment un effet régulateur sur les réserves de lipides de l’organisme. C’est pourquoi il n’est plus possible de manger les mêmes quantités qu’à 25 ans, sans prendre du poids. A noter toutefois qu’après 80 ans, il est utile d’avoir un poids plus élevé, qui sert de réserve en cas de stress ou de maladie. Chez les personnes âgées, les régimes ne sont pas recommandés.
Plus on vieillit, plus on risque d’être malheureux.
Faux. Des études ont montré que la plupart du temps, le sentiment de bonheur continue d’augmenter jusqu’à 80 ans. Si parfois la retraite est vécue comme une sorte de deuil, cette période difficile à passer s’estompe généralement après une année. D’où l’importance de rester actif, curieux et ouvert aux autres!
Être bilingue protège le cerveau du vieillissement.
Vrai. Parler plusieurs langues active de nombreuses régions cérébrales. En particulier les zones frontales, qui sont également impliquées dans l’attention et la résolution de problèmes. Or, si ces zones sont régulièrement stimulées au long de la vie, cela peut aider à lutter contre le vieillissement. C’est du moins ce que montrent les travaux de la chercheuse canadienne Ellen Bialystok. Ses résultats indiquent que parmi les personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer, les bilingues sont touchés en moyenne quatre ans plus tard que les monolingues. Une autre étude menée par le Dr Thomas Bak en Ecosse a montré qu’après un certain âge, les fonctions de lecture, de langage et d’intelligence en général étaient meilleures chez les personnes bilingues. Et ceci même chez celles qui n’avaient appris une nouvelle langue qu’à l’âge adulte.
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Publié dans le supplément «Votre santé» de La Côte Hebdo en novembre 2018.