Un esprit sain dans un corps sain: la clé du mieux vieillir

Dernière mise à jour 12/11/18 | Article
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Si vieillir est inévitable, on peut prendre de l’âge tout en préservant au mieux son corps et son cerveau. De l’activité physique, une alimentation adaptée et de bonnes relations sociales: la recette pour des vieux jours confortables.

Inéluctablement, chacun d’entre nous subit les outrages du temps. Au-delà de 65 ans, nos fonctions vitales ont tendance à s’affaiblir et à se fragiliser. Nous sommes confrontés à un risque accru de souffrir de diverses maladies susceptibles d’affecter nos organes et tissus. Pourtant, même en l’absence de pilule de longévité, nous pouvons agir pour rester en forme le plus longtemps possible.

Exercice et nourriture en quantité

L’activité physique, c’est bien connu, est bonne pour la santé. Si l’idéal est de bouger suffisamment dès sa jeunesse, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. Les bienfaits sont multiples: moins de risques d’arthrose et d’ostéoporose, compensation de la fonte des muscles, meilleur équilibre (donc moins de chutes), mais aussi diminution des maladies cardiovasculaires et renforcement du système immunitaire.

Deuxième astuce pour mieux vieillir: bien manger et en suffisance! La malnutrition des seniors est en effet un problème fréquent, surtout chez les plus vulnérables. Ce manque de nourriture sape l’énergie de personnes déjà fragiles. Pour éviter cet affaiblissement, il faut assurer un bon apport en calories, en favorisant les matières grasses. Il est conseillé d’enrichir ses repas avec de l’huile ou du beurre, ou encore de manger du fromage et des œufs. Ceux qui manquent d’appétit ont intérêt à fractionner leurs repas et à manger de petites quantités de nourriture tout au long de la journée.

Comme les personnes âgées ont un risque accru de déshydratation, il est également important de boire au moins 1,5 litre d’eau par jour. Quant à l’alcool, la modération est de mise, même si de nombreuses études ont montré qu’il semble bénéfique pour l’espérance de vie de boire un verre de vin rouge par jour, car il contient des antioxydants et ouvre l’appétit.

Stimuler ses neurones

Avec le temps, certaines performances cognitives ont également tendance à décliner. La vitesse avec laquelle on traite les informations ralentit, les capacités d’attention diminuent, les souvenirs deviennent flous. Remuer ses méninges a un effet protecteur contre ce déclin cognitif, peu importe la façon dont on le fait. On peut, selon ses goûts, lire, faire des mots croisés, jouer au scrabble ou aux échecs, aller au cinéma ou suivre des conférences. Une activité intellectuelle intense donne un sens à sa vie et permet de lutter contre la routine, véritable tueuse de neurones. De plus, il a été prouvé que cela retarde le développement de la maladie d’Alzheimer.

Il est donc bénéfique de continuer à acquérir de nouveaux savoirs et compétences. Contrairement à ce que l’on croit, il n’y a pas d’âge pour apprendre. Les capacités d’apprentissage des seniors ne sont pas touchées par le déclin cognitif. Le retour aux études par exemple est un challenge qui redonne du goût au quotidien. Conscientes de cette envie, des universités du troisième âge se sont développées, offrant un cadre adapté pour recommencer à étudier.

La force de l’entourage

Les relations sociales jouent un rôle crucial dans le maintien de la santé physique, intellectuelle et mentale. De nombreuses études ont mis en évidence les conséquences de la solitude sur la santé. Toutes concluent que l’isolement social augmente la morbidité. À l’inverse, les relations sociales poussent à sortir de chez soi, à bien se nourrir et à faire de l’exercice physique. Bref, à continuer à mener ses activités favorites et à échanger avec autrui.

Même si cela paraît banal de le rappeler, la présence autour de soi de personnes proches a donc de nombreux effets positifs, qu’il s’agisse d’amis ou de membres de la famille. Dans ce registre, rien de tel que de s’occuper de ses petits-enfants. C’est un bon moyen de rester «branché» tout en faisant bénéficier les jeunes générations de son expérience. Si la famille n’est pas à proximité, les clubs et associations permettent de rencontrer des individus avec qui on partage des intérêts. Les êtres humains appartiennent à une espèce hautement sociale, qui a besoin de communiquer tout au long de la vie. Le maintien d’un réseau prend un relief particulier chez les personnes âgées, auxquelles il donne une nouvelle confiance en elles, tout en leur permettant de (re)trouver un rôle dans la société.

Une activité physique adaptée

Pour bouger plus, l’important est de choisir une activité selon ses capacités et de ne pas rester constamment allongé ou assis. Les seniors robustes peuvent se tourner vers des sports comme la marche, la natation ou le yoga. Pour les plus fragiles, jardiner, faire des tâches ménagères ou jouer avec ses petits-enfants est aussi une bonne option de se (re)mettre en mouvement. Par ailleurs, un simple bouleversement des habitudes, comme monter à pied les escaliers ou marcher au lieu de prendre le bus, apporte également de précieux bénéfices.

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Adapté de J’ai envie de comprendre… Comment mieux vieillir, d’Elisabeth Gordon et le Pr Christophe Büla, en coll. avec François-Xavier Borruat, Roland J. Campiche et Karl-Heinz Krause, Ed. Planète Santé, 2018.

Paru dans Planète Santé magazine N° 31 - Octobre 2018

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