S’initier à l’autohypnose
Salon valaisan
de la santé 2019
> Ateliers «Auto-hypnose» chaque jour au salon!
(Organisés par l’Hôpital du Valais|Spital Wallis)
Se détendre, retrouver un sommeil réparateur, affronter une épreuve… les indications de l’autohypnose sont nombreuses et dépendent des besoins de celui qui la pratique. Chaque personne peut en tirer des bénéfices, que ce soit pour gérer un stress, surmonter une difficulté, une peur ou simplement se relaxer. Avec un peu de pratique, on peut facilement atteindre le fameux état de transe. Les seuls ingrédients nécessaires pour que l’autohypnose porte ses fruits sont la motivation et le plaisir du pratiquant. Pour faire connaître cette technique, l’Hôpital du Valais organise chaque jour au Salon valaisan de la santé des ateliers d’initiation.
Grâce à l’autohypnose, on entre donc en transe par soi-même, sans l’aide d’un thérapeute. Pour y parvenir, on fait appel à son imaginaire, et on se laisse guider par un rituel personnel. La technique peut profiter à tous, mais nécessite un peu d’entraînement et de la persévérance.
Entre hypnose et autohypnose
L’autohypnose peut également être pratiquée en marge de séances avec un thérapeute en hypnose. Certains thérapeutes suggèrent à leurs patients de tester l’autohypnose à la maison pour prolonger les bienfaits des séances en cabinet. Un enregistrement de sa voix peut par exemple être emporté chez soi afin de réitérer plus facilement l’expérience hypnotique, selon le schéma utilisé chez le praticien. En se basant sur un moment décisif de la transe, le patient peut chercher à se replonger dans le contexte de la séance, à retrouver les sensations expérimentées en cabinet.
Lors d’une séance d’hypnose, le thérapeute adapte son discours tout au long de la transe afin de suivre l’évolution de son patient et de le guider au mieux pour qu’il atteigne son objectif. En autohypnose, il incombe au sujet lui-même d’être présent à chaque étape de la transe, de ressentir pleinement ce qui se passe, afin d’avancer. On devient ainsi à la fois le guide et la personne guidée.
Des nombreux bienfaits
Que la transe soit guidée par un thérapeute ou auto-induite, seul compte le soulagement qu’elle procure. Induire une transe hypnotique, se retrouver ainsi dans son propre espace de sécurité, permet de se ressourcer, de s’apaiser. L’objectif d’une séance d’autohypnose peut d’ailleurs s’arrêter là. La détente peut être le but à atteindre sans forcément chercher à «guérir» de quoi que ce soit, si ce n’est de la frénésie de la vie actuelle.
EXERCICE PRATIQUE
L’observateur caché de soi-même
Devenir l’observateur de ses propres moments de rêverie, parvenir à canaliser ses émotions ou simplement utiliser son rythme respiratoire pour se ressourcer, sont quelques-unes des techniques pour expérimenter la transe sans recourir à un thérapeute. Certains exercices de base ne demandent que quelques minutes et un peu d’entraînement. A vous de jouer!
But de l’exercice: Vous familiariser avec l’expérience naturelle qu’est la transe, ce qui vous permet de percevoir votre quotidien différemment.
Induction: Installez-vous confortablement et accordez-vous un moment d’auto-observation. Il suffit de passer en revue votre journée et de chercher à identifier les moments durant lesquels vous avez été absorbé par vos pensées. Cela peut-être une phase de rêverie, un moment «dans la lune» qui a relayé au second plan l’activité en cours.
Transe: Une fois ces moments de rêverie identifiés, cherchez à vous abandonner à nouveau dans ce mode perceptif. Vous êtes alors à la fois absorbé par l’expérience et observateur de celle-ci.
Sortie: Revenez naturellement à une attention ordinaire, reconnectez-vous avec votre environnement et ce qui s’y passe.
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Paru dans Planète Santé magazine N° 35 – Spécial Salon valaisan de la santé – Octobre 2019
Adapté de J’ai envie de comprendre… L’hypnose, de Yseult Théraulaz, avec Eric Bonvin et Adriana Wolf, Ed. Planète Santé, 2016.
Quand les enfants plongent dans l’hypnose
La médecine intégrative, une alliée en pédiatrie
Hypnose, acupuncture, ostéopathie, méditation de pleine conscience, homéopathie… Les approches de médecine complémentaire sont multiples et suscitent de plus en plus d’intérêt de la part des parents. Selon l’Enquête suisse sur la santé de 2017, 38% de la population des 15 ans et plus en Suisse romande font appel au moins une fois par année à un traitement de médecine complémentaire, un chiffre en constante augmentation depuis 2002.
Ce vif intérêt pour la médecine complémentaire se retrouve également du côté des médecins. On observe en effet une part toujours plus importante de pédiatres et médecins de famille pratiquant une pédiatrie intégrative, ainsi qu’une augmentation des publications scientifiques dans ce domaine. En 2017, un groupe d’intérêt dédié (Swiss Interest Group for Integrative Pediatrics) a été créé, tandis que la pédiatrie intégrative sera le sujet principal du prochain congrès de la Société Suisse de pédiatrie.
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